Le gouvernement n’a pas encore pris de décision tranchée concernant la fermeture définitive du point de passage frontalier de Bab Sebta. Interrogé sur le sujet à l’issue du dernier conseil de gouvernement, jeudi, le ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports, porte-parole du gouvernement, El Hassan Abyaba, a déclaré que la question de la fermeture de ce passage «est à l’étude, le gouvernement est en train de l’examiner et lui accorde une attention particulière».
L’Exécutif est surtout en train d’étudier «les raisons qui pourraient le pousser à décider de maintenir son ouverture ou à opter pour une tout autre décision», précise le ministre cité par le quotidien Al Massae dans sa livraison du week-end des 11 et 12 janvier. Dans tous les cas, souligne le quotidien, la fermeture provisoire, dernièrement, de ce point de passage frontalier, qui voit transiter chaque jour des de milliers de personnes qui s’adonnent à la contrebande vivrière, a sérieusement affecté ces dernières, mais également les commerçants des villes limitrophes.
Le quotidien précise, par ailleurs, que selon les statistiques officielles, ce sont pas moins de 3.500 femmes qui s’adonnent à cette activité et qui font des allers-retours entre F’nideq et le préside occupé de Sebta dans des conditions inhumaines. Plusieurs décès ont été causés à cause des bousculades à ce point de passage, rappelle le quotidien. Plus encore, souligne le quotidien, ce sont plusieurs centres urbains de cette région du Nord qui risquent d’être paralysés à cause d’une éventuelle fermeture de ce point de passage.
Al Massae rappelle également que la mission parlementaire de «prospection sur la situation des enfants négligés et des femmes-mulets au point de passage de Bab Sebta» a recommandé dans son rapport d'humaniser et d'organiser de façon optimale le passage de Bab Sebta. Et ce, en séparant les flux des passagers en plusieurs couloirs et en mettant en place des moyens électroniques d'organisation pour maîtriser les flux sur place et améliorer les conditions de santé et d'hygiène dans l'attente de solutions durables.
La commission, poursuit le quotidien, a également préconisé de réaliser une étude socio-économique sur les catégories sociales concernées afin de mieux cerner leurs conditions sociales, leur niveau d'étude et leurs besoins en termes d'accès au marché du travail. Les parlementaires membres de la commission ont de même plaidé pour une véritable alternative économique en offrant des avantages incitatifs pour les activités génératrices d'emplois dans les deux provinces. Cela, en veillant au lancement d'une zone industrielle sur le moyen terme susceptible d'absorber les femmes qui s'adonnent à la contrebande vivrière.