Le procureur général du roi près la Cour d’appel de Marrakech a déféré le maire PJDiste de Safi, ainsi qu’un responsable du service de l’urbanisme et un responsable du service technique, devant le juge d’instruction chargé des crimes financiers. Les trois suspects sont accusés d’avoir falsifié des documents officiels et dilapidé de l’argent public. C’est à la suite d’une enquête préliminaire effectuée par la BNP, l’année dernière, sur le projet royal «Borj Nador», que le parquet a décidé de les poursuivre. Plusieurs violations ont été enregistrées dans ce projet, notamment le retard pris dans son exécution, le traitement douteux de ce dossier avec le groupe Al Omrane et la disparition d’un espace vert dans la capitale de Abda. Des délits qui ont fait l’objet d’une enquête criminelle qui a poussé le ministère public à interdire aux accusés de quitter le territoire national.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 12 mars, que le maire de Safi est accusé d’avoir délivré une attestation de viabilité au groupe Al Omrane de Marrakech-Safi pour l’exécution du projet royal «Borj Nador». Un document qui souligne l’existence d'une concordance entre les données techniques, artistiques et juridiques, avant la découverte de violations juridiques dans la conception du projet royal. Un rapport réalisé par une autre instance indique que la commission précitée n’a pas validé la livraison temporaire du lotissement Borj Nador. Selon une source du journal, ce projet a été présenté, il y a quelques années, au roi Mohammed VI. Son inauguration était prévue pour l’année dernière, mais il a pris du retard et la disparition d’un autre espace du projet a été constatée. Des anomalies qui ont été à l’origine d’une colère royale contre les responsables de la ville et ont débouché sur l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Plus de 10 millions de dirhams ont été déboursés dans ce projet dont la réalisation a été émaillée par plusieurs anomalies. Des dysfonctionnements qui ont mis le maire PJDiste dans de mauvais draps. Il est poursuivi, aujourd’hui, pour de lourds chefs d’inculpation par le juge d’instruction qui devrait commencer les auditions des accusés dans les prochaines semaines.