S’exprimant devant la session mensuelle consacrée à l’emploi et aux investissements, le chef du gouvernement a reconnu que les IDE ont régressé en 2023 au Maroc de 53%, pour cependant rebondir aux premiers mois de 2024 de janvier à fin avril à quelque 13,1 milliards de dirhams.
À cela il convient d’ajouter les efforts financiers qu’a consentis l’État en matière d’investissements publics dont l’engagement a doublé en 2024. «La valeur totale des investissements publics vient respectivement du budget de l’État avec 103 milliards de dirhams, des entreprises et établissements publics avec 152 milliards de dirhams et du Fonds Mohammed VI de l’investissement pour 45 milliards de dirhams», a affirmé Aziz Akhannouch avant de rappeler que les collectivités territoriales ont contribué à hauteur de 20 milliards de dirhams, outre le budget de 20 milliards de dirhams consacré aux conséquences du séisme d’Al Haouz.
Pour Aziz Akhannouch, ces chiffres illustrent parfaitement les efforts de son gouvernement pour créer des emplois et atténuer le chômage dont le taux a été chiffré à plus de 13%. En dépit de ces montants d’investissements qualifiés d’importants, les partis de l’opposition (USFP, MP, PPS, PJD) sont restés eux fidèles à leur position conjointe, à savoir que ces efforts n’ont pas été en mesure d’endiguer le chômage, notamment celui des jeunes.
Aziz Akhannouch, défendant bec et ongles les actions de son gouvernement, a rappelé que les 12 sessions de la commission gouvernementale chargée des investissements ont validé au total 199 projets de convention pour un montant d’investissement global de 241 milliards de dirhams.
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Ensuite, le chef du gouvernement a évoqué l’impact de la pandémie Covid-19 et des années de sécheresse sur l’économie et l’emploi, tout en restant optimiste et rassurant sur l’avenir.
Les partis de l’opposition ont également critiqué les attaques dont ils font face de la part de la majorité gouvernementale, en particulier de certains dirigeants du RNI. «Ce sont des tentatives d’affaiblissement de l’opposition», a martelé devant le patron du RNI, Abderrahim Chahid, chef du groupe parlementaire de l’USFP.
Celui-ci a profité de sa prise parole pour déclarer que le RNI dépense avec outrance les deniers publics «pour des meetings partisans organisés trop régulièrement». Un échange assez tendu a eu lieu dans l’hémicycle. Le chef du gouvernement et président du RNI, Aziz Akhannouch, a répondu assez sèchement au dirigeant socialiste: «Personne ne doit nous interdire de rencontrer nos militants et nos électeurs, là où on veut, ceux qui ont voté pour nous et certainement pas pour vous!» Des propos vifs pas au goût des élus de l’opposition.