Le Maroc et l’Espagne se sont mis d’accord pour accélérer leur coopération en matière de prospection pétrolière dans les côtes du Sahara marocain, contiguës aux Iles Canaries.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 21 septembre, qu’il est prévu que le Royaume exploite l’archipel maritime situé en face des provinces du Sud. Une exploitation qui entre dans le cadre de l’accord conclu entre les deux pays sur la délimitation des frontières maritimes dans cette zone. Selon le media espagnol Espiral 21, le Maroc réclame une marge de manoeuvre dans l’Atlantique au large du Sahara pour procéder à des explorations pétrolières.
Le Royaume demande également de disposer de la tutelle sur les épaves se trouvant dans une zone prédéterminée ainsi que sur les opérations de sauvetage. De son côté, l’Espagne propose de délimiter l’espace maritime qui chevauche celui du Maroc au point situé 27° 40 de latitude Nord comme frontière Sud inaliénable. De ce fait, il n’est pas possible d’entamer des négociations sur les eaux situées au Sud de ce point sauf avec celui qui possède la souveraineté d’État en l’occurrence le Maroc.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le président des îles Canaries, Angel Víctor Torres, a révélé que le Maroc a, effectivement, entamé l’exploration des hydrocarbures dans les eaux sous sa souveraineté. Le ministre des Affaires étrangères espagnol José Manuel Albare avait, par le passé, déclaré que le groupe de travail entre l’Espagne et le Maroc envisage de régler les divergences sur les frontières maritimes. «L’objectif est d’arriver à un accord sur la souveraineté des eaux qui entourent l’archipel des Iles Canaries. Nous allons délimiter cet espace, qui sera exploité conjointement, pour toujours», précise le chef de la diplomatie espagnole.
Il faut rappeler que l’entreprise italienne Eni effectue des forages dans la zone de Tarfaya depuis 2017 après avoir conclu un accord avec l’ONHYM (Office national des hydrocarbures et des mines). Cette société exploite une superficie de 23 000 kilomètres de la façade de l’Océan atlantique au large de Sidi Ifni, Tan Tan et Tarfaya. Ses dirigeants ont vendu 30 % de cette licence au Qatar Petroleum, qui participe à la prospection à hauteur de 45 % tandis que l’ONHYM détient 25 %.