La destruction du patrimoine culturel de l’Humanité par les terroristes ne doit pas laisser indifférent. Pas plus qu’elle ne doit être reléguée au second plan. D’où l’initiative prise par le Maroc d’inscrire ce point d’urgence à l’ordre du jour de la 132ème Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP), qui se tiendra du 28 mars au 1er avril à Hanoï (Vietnam), révèle Al Ahdate Al-Maghribia, dans son édition de ce mercredi 25 mars. «Le combat du Maroc contre le terrorisme se poursuit sur tous les fronts. Après la guerre préventive, menée depuis des années contre les cellules dormantes, le royaume porte son combat sur le front législatif international en appelant à une riposte ferme contre la destruction du patrimoine culturel de l’Humanité», indique le quotidien, en dévoilant que la proposition marocaine fait partie des six points d’urgence inscrits à l’ordre du jour de la grand-messe interparlementaire de Hanoï.
L’initiative marocaine est d’autant plus pertinente qu’elle s’inscrit dans une approche exhaustive du fléau terroriste, qui, au-delà des dangers pour des vies innocentes, constitue aussi un danger pour ce que l’Humanité a de précieux : la culture.Et tant qu’à parler d’Humanité, quel autre pire ennemi pouvait-elle avoir que cette barbarie qui, des sites boudhistes de Bamian en Afghanistan aux oeuvres pré-islamiques d'Irak et de Syrie, en passant par les marabouts de Bamako, a fait des ravages et continue de le faire sans que le Conseil de sécurité puisse activer ce fameux article 7 et intervenir, de la manière la plus énergique, contre ces néo-Tatares qui risquent de tout emporter.
Terrorisme culturel, l’autre crime contre l’Humanité
«Ce qui a poussé le Maroc à ouvrir ce nouveau front, c’est l’ampleur des destructions dont fait l'objet, à travers le monde, le patrimoine culturel de l’Humanité», certifie Al Ahdate Al-Maghribia, en soulignant que ce combat a besoin d’être conforté sur le plan législatif international en perspective de la criminalisation de tout acte susceptible de porter atteinte au patrimoine culturel de l’Humanité, à plus forte raison le détruire.
Au-delà de cet enjeu, c’est un sursaut de conscience que le Maroc compte provoquer chez les représentants des Nations en les incitant à sortir de leur silence de chapelle face à la folie criminelle des groupes terroristes qui continuent de se livrer impunément à des actes de sabotage sur des monuments dont les origines remontent à la nuit des Temps.Pour s’en apercevoir, il n’est qu’à méditer un tant soit peu sur ce qui s’est passé dernièrement au nord de l’Irak et de la Syrie quand des fous illuminés du présumé «Etat islamique» s’en sont pris à des bijoux historiques datant qui plus est de la belle époque des Assyriens et des Abbassides.
«Ces actes criminels visent à priver la nation arabo-musulmane de ce qu’elle a d’inestimable : sa civilisation», estime Al Ahdate Al-Maghribia, en soulignant le bien-fondé de l’initiative marocaine qui ne manquera pas de marquer les travaux de la 132ème Assemblée interparlementaire de Hanoï.