Une nouvelle qui fait froid dans le dos du voisin du Nord. Et cela risquerait, à en croire "El Confidencial Digital", d'inverser le rapport de forces au profit du Maroc dans la capacité de contrôle du Détroit de Gibraltar. Selon le quotidien espagnol, citant des sources au haut-commandement des forces navales ibériques, le Maroc négocierait non seulement l'acquisition d'un sous-marin russe de type "Amur 1650" mais il serait impliqué en tant que partenaire dans le développement du moteur AIP (Air independent Propulsion) qui le doterait d'une capacité d'autonomie évaluée à 30 jours sans remonter à la surface.
"Cela réduit considérablement la capacité du sous-marin d'être détecté par d'autres flottes", s'inquiètent des sources navales espagnoles, relevant que ce système AIP promet de reléguer au second plan l'armada espagnole, aussi bien que celle de l'Algérie qui possède déjà quatre sous-marin conventionnels de fabrication russe.
L'Algérie, «rivale», a deux vieux sous-marins de la classe Kilo 'Paltus", acquis de "seconde main" auprès de la Russie, ainsi que deux unités de type "636 Varshavyanka" acquis en 2010. Elle prévoit d'en recevoir deux autres en cours de production.
L'Espagne, elle, cherche en vain à équiper son sous-marin S-80 du système AIP, relève "El Confidencial Digital", déplorant "retards" et "échecs" dans la conception et la réalisation de ce système ultrasophistiqué et dont seules les grandes puissances militaires sont dotées.
Concernant la date d'aquisition par le Maroc du sous-marin équipé du système AIP, des sources à la Marine royale espagnole évoquent l'an 2021.
Et ce n'est pas tout! Le Maroc négocierait l'acquisition, outre le système AIP pour son futur sous-marin, de missiles de croisière "Kalibr" ("incinérateur", selon la désignation de l'OTAN) qui peut atteindre des cibles situées à une distance de 2000 kilomètres.