«…Nous n’ignorons pas que nous ne faisons pas l’unanimité au sein de cette noble assemblée. Loin de nous, l’idée de susciter un débat stérile ! Nous ne voulons nullement diviser, comme certains voudraient l’insinuer ! Vous le constaterez: dès que le Royaume siègera de manière effective, et qu’il pourra apporter sa contribution à l’agenda des activités, son action concourra, au contraire, à fédérer et à aller de l’avant. Nous avons participé à l’avènement de cette belle construction panafricaine, et nous souhaitons tout naturellement y retrouver la place qui est la nôtre». C’est en ces termes que le roi Mohammed VI s’est prononcé, le 31 janvier 2017, devant les chefs d’Etat et de gouvernement africain lors du 28e sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba.
C’est avec cette séquence du discours royal devant le sommet de l’UA qui a acté le retour du Royaume au sein de l’organisation panafricaine que le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du 3 septembre a entamé un article relayant l’information ayant trait à la présidence par le Maroc du Conseil et paix et sécurité durant ce mois de septembre. Pour rappel, le Maroc a été auparavant élu membre de ce Conseil pour un mandat de deux années.
A cette occasion, Mohammed Arrouchi, représentant permanent du Maroc auprès de l'Union africaine et de la Commission économique pour l'Afrique (CEA-ONU), a précisé que cette «présidence marocaine du Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA sera l'occasion de concrétiser la vision royale de l'action africaine commune en matière de paix et de sécurité, condition indispensable pour un développement durable du continent garantissant la dignité et la prospérité du citoyen africain», rapporte Al Ahdath.
Arrouchi a également listé les défis qui se dressent devant le continent, et qui ne sont pas que d’ordre sécuritaire, mais concernent aussi le changement climatique, la migration, les épidémies, l'extrémisme violent et la cybersécurité.
Cette institution dont le Maroc vient de prendre les rênes est d’autant plus importante qu’il s’agit d’un organe permanent et clé chargé de l’exécution des décisions de l’UA en matière de paix, de stabilité et de sécurité en Afrique. C’est ce qui fait dire à l’expert en questions africaines Moussaoui El Ajlaoui, sollicité par Al Ahdath, que la présidence marocaine du CPS envoie un message symbolique fort. Celui de la conquête d’une citadelle à partir de laquelle les ennemis de l’intégrité territoriale du royaume n’ont cessé de l’attaquer jusqu'au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Ainsi, les rapports des Algériens Ramtane Lamamara puis Ismail Charki, et qui ne visaient qu’à tisser des lauriers au Polisario, seront bientôt relégués aux oubliettes de l’histoire, car nombre d’Etats africains ont déjà assimilé le bien-fondé du retour du Maroc au sein de l’UA. Les irrédentistes suivront un jour. En attendant, le royaume récolte déjà les fruits de son retour au sein de sa famille naturelle.