Le Maroc en pointe dans le combat anti-Daach. Son rôle, universellement connu et reconnu, dans la neutralisation des "marchands de chaos", le remet encore une fois sous le feu des projecteurs. Un constat en tout cas largement partagé par les titres nationaux paraissant aujourd’hui mercredi 6 août. "Un commando marocain en Arabie saoudite pour repousser le danger de Daach", révèle le quotidien Assabah. Pas moins de 100 militaires, ayant acquis une expérience reconnue à l’échelle internationale, dans les opérations d’intervention rapide, auraient fait le déplacement à Ryad, en prévision du combat annoncé contre l’hydre menaçante de Abou Bakr al-Baghdadi autoproclamé "Calife" du soi-disant Etat islamique.
Citant des rapports établis par des observateurs militaires, le quotidien Assabah met en exergue une implication encore plus poussée des FAR dans la requalification de l’armée saoudienne, en mettant à son service son expérience type dans les techniques de guérilla et son rôle crucial dans lutte contre la succursale maghrébine d’Al Qaïda, Al-Qaïda au Maghreb islamique. Toujours selon le quotidien Assabah, le déplacement d’un commando militaire marocain à Ryad ne serait pas le premier du genre. Pour rappel, "les forces de l’élite militaire marocaine avaient déjà été sollicitées par Ryad pour participer, aux côtés de son armée, au combat contre les rebelles chiites" soutenus par l’Iran. Le retour vers le Maroc se veut aujourd’hui plus pressant que la menace de Daach va au-delà de l’Irak et de la Syrie, pour englober toute la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Et ce n’est pas fini …
Mobilisation des services sécuritaires
Cette poussée de fièvre terroriste atteint jusqu’à la rive nord de la Méditerranée. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribiya évoque, à cet effet, un resserrement de coudes entre le renseignement extérieur marocain et ses homologues européens. En cause, le recrutement par Daach de la fine fleur des jeunes cadres maghrébins établis en Europe. "Daach jette son dévolu maintenant sur des jeunes hautement qualifiés et formés en génie civil, raffinage des produits pétroliers, ainsi que la médecine et la médecine d’urgence plus spécialement", relève le quotidien arabophone. Un besoin en cadres qui devrait, en fait, répondre à un autre besoin: celui de gérer les bastions sous administration terroriste en Irak et en Syrie, explique Al Ahdath Al Maghribiya.
Dans le même esprit, le quotidien Akhbar Al Yaoum titre sur la nouvelle vie de cette prétendue "passionaria" marocaine de l’Etat islamique au pays de l’Irak et du Levant, Fatiha Mejjati. "Mejjati réapparaît, une Kalach’ en bandoulière, sur les rivages de l’Euphrate", titre en Une" le quotidien arabophone, rapportant que la dame a posté une photo sur les réseaux sociaux la montrant entourée d’une ceinture explosive en perspective de son "premier attentat" terroriste. S’appuyant sur une lettre diffusée sur des sites jihadistes, le quotidien évoque des menaces proférées par la même personne contre ce qu’elle a appelé "cette bande criminelle de pseudo-savants musulmans" qui veulent s’inscrire en porte-à-faux avec l’Etat islamique. Pour rappel, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, avait indiqué, lors d’une intervention devant le Parlement, que Daach compterait pas moins de 1.122 Marocains, partis directement du Maroc vers l’Irak et la Syrie, alors que 1.500 à 2.000 auraient rejoint l’Etat islamique en provenance de leurs pays d’adoption. Les services marocains sont sur le qui-vive …