Le Maroc sera aussi d’une solidarité totale avec ce pays frère et son peuple dans les choix qui seront les siens, a affirmé M. Bourita qui prenait part, par visioconférence, à la 1.137e session de la Réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), portant sur l’examen de la situation au Soudan.
Il a également réaffirmé la solidarité du Royaume avec le Soudan frère et réitéré son appui irréfragable à sa sécurité et à sa stabilité, autant qu’à son unité nationale et à son intégrité territoriale.
Qualifiant cette rencontre de «manifestation de soutien au Soudan», le ministre a précisé que «nous ne sommes pas là pour juger, nous sommes là pour aider. C’est une évidence, peut-être, mais une évidence importante à rappeler».
Il s’agit d’une nouvelle phase porteuse d’espoir, qui s’est ouverte avec la signature de l’Accord-cadre politique du 5 décembre 2022 et l’engagement des parties, depuis le 8 janvier dernier, dans des pourparlers en vue d’une transition ordonnée, a-t-il poursuivi, ajoutant que le processus politique s’en trouve relancé avec, cette fois, des perspectives réelles de stabilisation des institutions démocratiques.
Saluant ces développements importants, M. Bourita a tenu à rendre hommage à toutes les parties prenantes soudanaises (dirigeants en place, partis politiques, syndicats et associations) pour avoir rendu cela possible.
««Nous ne sommes pas là pour juger, nous sommes là pour aider. C’est une évidence, peut-être, mais une évidence importante à rappeler»»
— Nasser Bourita, lundi 6 février 2023 à propos du Soudan.
Le ministre a également salué les efforts de l’ONU, de l’UA et de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), dont le rôle est essentiel dans la facilitation d’un processus politique crédible et inclusif, précisant que la poursuite de cet engagement trilatéral est cruciale pour préserver l’accord du 5 décembre et aider le Soudan à surmonter ses défis politiques et économiques.
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«C’est maintenant, alors que le but est à portée, que les parties prenantes sont, plus que jamais, devant leur responsabilité historique: celle de prendre le parti du dialogue et de l’intérêt suprême de la Nation», a-t-il enchaîné, notant que «pour être un pas qualitatif certain, l’Accord du 5 décembre n’est ni une fin en soi, ni la fin du chemin».
Dans ce sens, M. Bourita a appelé toutes les parties à surmonter les divisions et à être prêtes à consentir les compromis politiques nécessaires, relevant que pour être durables, les entendements doivent être inclusifs dans leur contenu et leurs protagonistes.
«Le démantèlement du reliquat du passé devrait se traduire par la consolidation d’institutions démocratiques fortes et indépendantes, à même de garantir la transparence et la responsabilité», a-t-il soutenu, estimant que les réformes économiques sont «l’autre jambe» du processus politique.
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Les efforts du Soudan pour accélérer l’adoption d’un Plan national de relance économique doivent être accompagnés par un soutien actif de la communauté internationale, a insisté M. Bourita.
«La crise au Soudan n’a que trop duré. Bien qu’il reste encore beaucoup à faire, la direction prise par le Soudan est prometteuse», s’est-il réjoui, avant de conclure que l’espoir est réel de voir ce pays frère renouer durablement avec sa stabilité et retrouver sans plus tarder sa place au sein de la famille institutionnelle panafricaine.