Gadi Eizenkot a été officiellement investi de sa nouvelle mission de commandant suprême de l’armée israélienne, en remplacement du général Benny Gantz. Après avoir reçu ses insignes du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le nouveau patron de Tsahel, né d’un père marocain qui travaillait dans une usine de cuivre avant d’émigrer, au début des années 50, vers Israël, est considéré comme «un dur des durs» au sein de l’armée israélienne.«L’armée sous mon commandement mettra toujours en avant sa force morale et ses capacités opérationnelles afin de pouvoir défendre au mieux la sécurité des citoyens israéliens», a-t-il annoncé, avant de diriger sa première réunion en tant que chef d’état-major avec l’ensemble des généraux de Tsahal. Une mission délicate qui n’échappe d’ailleurs pas à ce haut gradé de l’armée israélienne, qui a déjà fait de terribles preuves à la tête de l’unité d’infanterie israélienne nommée «Golani». «Je sens le poids de la responsabilité immense qui repose sur mes épaules», a-t-il dit, lors de la cérémonie de son investiture ce lundi 16 février.
Le nouveau patron de Tsahel a hérité d’un passif peu reluisant laissé par son prédécesseur Benny Gantz, en raison de sa mésaventure du côté de Gaza en août 2014. L'offensive contre les Brigades d'Ezzedine Al Qassam, bras armé du Hamas, s’est soldée par un échec retentissant, d’autant plus que les victimes se comptaient parmi des civils palestiniens sans défense, notamment les enfants.
Aujourd’hui, il aura la tâche difficile de gérer des dossiers brûlants parmi lesquels figurent la présence des jihadistes en Syrie, au Liban et dans le Sinaï, sans oublier évidemment l’enlisement du dossier israélo-palestinien et le nucléaire iranien.