Comme il avait annoncé se réserver le droit de le poursuivre en justice, début décembre 2020, aujourd’hui, c’est chose faite. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, ce département, que dirige Abdelouafi Laftit, a déposé plainte auprès du parquet du tribunal de première instance de Rabat.
Une décision qui intervient, selon le ministère de l’Intérieur "en conformité avec la Constitution et surtout au vu des dispositions garantissant les droits des justiciables, individus et institutions, et dans le cadre des dispositions légales encadrant l’état de droit et de justice". Cette plainte fait suite, indique le même communiqué, "après les dangereuses déclarations de Mohammed Ziane à l’endroit d’une institution nationale".
Une allusion claire aux graves accusations proférées par l’ancien bâtonnier de Rabat contre la Direction générale de la sûreté du territoire (DGST) dont il avait tout simplement appelé à la dissolution.
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"La décision de déposer une plainte se base sur des preuves matérielles claires prouvant une attaque contre les institutions de l’Etat par la diffusion de fausses allégations qui tombent sous le coup du Code pénal", ajoute le communiqué du ministère de l'Intérieur.
De ce fait, et entre autres, Mohammed Ziane devra répondre des chefs d'accusations suivants: "atteinte à fonctionnaires publics à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions", "atteinte à un corps constitué", "diffusion de fausses allégations" et "diffamation".
Le 3 décembre dernier, le ministère de l’Intérieur avait indiqué que "certains individus ont eu recours, récemment, aux réseaux sociaux et à certains sites électroniques pour porter atteinte à des institutions sécuritaires nationales, en publiant des allégations destinées à induire en erreur l’opinion publique nationale, à nuire à l’image de ces institutions, à sous-évaluer leur action et à semer le doute sur leur rendement".
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"Les institutions judiciaires de notre pays sont en mesure de garantir tous les droits et libertés individuels et collectifs, aux côtés des institutions constitutionnelles auxquelles le législateur a confié la mission de préserver les droits des citoyens, dans leur relation avec l'administration et la consolidation des principes de justice et d'équité, au lieu de persister dans cette campagne systématique où esprit de responsabilité et objectivité font défaut et qui sous évalue les progrès et les acquis reconnus aux niveaux national et international", expliquait ce même communiqué émanant du ministère de l'Intérieur.
Rappelons que les jours de Mohammed Ziane, malgré ses maneuvres, sont comptés à la tête du Parti libéral marocain (PLM). Après un Conseil national extraordinaire, des membres de ce parti ont décidé de tenir un congrès national, également extraordinaire, à la fin de ce mois de janvier, pour tourner la page des années Ziane. Et déjà, on annonce la candidature de Youssef Khouader, un cadre qui postule pour le poste de coordinateur du PLM.