«Président mort-vivant», «Vacation du pouvoir», «Guerre au sommet» entre «clan présidentiel et DRS»… Autant de syndromes d'un dérapage anarcho-militaire inévitable en Algérie, selon Gilles Salem, analyste de “Flash-Israël”, journal israélien connu pour sa proximité avec le Mossad. «Alors que le président Abdelaziz Bouteflika appartient au monde des morts-vivants, les trois pouvoirs, le politique, le renseignement et le militaire, aiguisent les couteaux en Algérie», écrit l’analyste israélien, en évoquant un «coup d’Etat militaire» imminent.
Une sombre perspective que les sphères politiques, relayées par les confrères algériens, n’écartent plus tellement cela sent le soufre chez le voisin de l’Est. «En coulisses, dans l’ombre, Saïd Bouteflika, frère du président Abdelaziz, conduit la gouvernance politique du pays, soucieux de maintenir la corruption à son plus haut niveau. Depuis 2013, Saïd manigance et regarde son frère qui ne veut pas mourir. Néanmoins, il a compris avoir plus d’intérêts à maintenir Abdelaziz vivant que de le faire trépasser», décrypte “Israël-Flash”, ajoutant que «le décès du président serait une déclaration de guerre ouverte entre tous les prétendants au pouvoir».
Par prétendants au pouvoir, il faut entendre deux principaux courants antagonistes. D’un côté, le clan de Saïd Bouteflika, appuyé par le flamboyant SG du Front de libération national (FLN), Amar Saâdani. Ce dernier avait été chargé par le frère d’Abdelaziz, Saïd Bouteflika, d’attaquer frontalement, à la veille de la présidentielle d’avril 2014, le néanmoins redouable Département du renseignement et de la sécurité, DRS, et les vieux-nouveaux parvenus de la rente pétro-gazière. De l’autre côté, l'on retrouve le patron du même DRS, Ahmed Médiène, alias «Tawfik», qui voue une haine féroce au clan Bouteflika.
«Le DRS est en lutte violente contre le pouvoir politique. Il a récemment menacé de dévoiler des informations de corruption concernant les frères Bouteflika. Tawfik ayant mis sous écoute téléphonique Saïd Bouteflika, le déballage risque d’être douloureux pour le pouvoir en place», décrypte “Israël-Flash”, cité par “Algérie patriotique”. «La jeune garde composée de commandants quinquagénaires attendent leur tour pour prendre le pouvoir», relève-t-il, en prédisant une chute imminente du régime actuel «vicié» au profit des hommes en kaki qui ont déjà un œil sur le fauteuil (présidentiel) chancelant !