Le Mouvement populaire (MP) s'achemine vers une participation au prochain gouvernement, estime-t-on ce mercredi 26 octobre dans les milieux harakis, à trois jours de la tenue de son Conseil national.
Bien que la décision finale de la participation revienne au Conseil national du MP, qui réunit ses instances le 29 octobre courant, des militants du parti de l'Epi donnent pour acquis le renouvellement de l'alliance avec le PJD.
«Le Mouvement populaire ne pourrait pas siéger dans l'opposition aux côtés d'un parti qui a réduit ses forces et sa représentativité» -allusion directe au PAM-, estime un membre du Bureau politique du MP, sous couvert d'anonymat. Et d’ajouter: «Le MP ira au gouvernement en dynamisant ses structures et en préparant l'avenir».
Près de 400 militants participeront au Conseil national qui doit se tenir au Complexe sportif Moulay Rachid de Maâmoura près de Salé.
Si le Conseil national confirme la participation du MP, ce qui sera sans doute le cas, Abdelillah Benkirane ayant d'ores et déjà le soutien d’une majorité relative en composant avec le PPS, l'Istiqal et le MP, le calcul est simple: 125+12+47+27=211 sièges.
Reste à résoudre l'équation du RNI-UC et de l'USFP. Le RNI réunit son Congrès extraordinaire le 29 octobre à Bouznika pour entériner l'élection de Aziz Akhannouch, le ministre de l'Agriculture sortant, à la présidence du parti.
La décision du parti dépendra de l'issue de l'entretien entre Aziz Akhannouch et Abdelillah Benkirane. Une rencontre est prévue au cours de la semaine prochaine. Jusqu’à présent, le RNI et le PJD campent fermement sur leurs positions.
Si le RNI plaide pour une participation sous «conditions», Abdelillah Benkirane récuse «tout chantage» en appelant au respect de la «volonté des électeurs».
Mais des indices laissent à penser que le tandem RNI-UC participera au prochain gouvernement.
Driss Lachgar, pour sa part, a été reçu par Benkirane au nom de l'USFP, sans avoir pour autant formulé d’engagement. Il n'a toujours pas convoqué ses instances décisionnelles parce que, dit-il, il n'y a pour le moment «aucune offre de participation».
Selon un des proches du secrétaire général du parti de la Rose, ce dernier ne prendra position que s'il reçoit des réponses concrètes à ses interrogations concernant l'engagement commun, l'architecture gouvernementale et enfin, le rôle et le poids des socialistes dans le futur gouvernement.