Le nouveau patron de Tsahal est d’origine marocaine, né d’un père qui travaillait dans une mine de cuivre avant d’émigrer, au début des années cinquante, vers Israël. Gadi Eizenkot, qui devient le 21ème chef d’état-major de l’armée de Défense d’Israël, prendra ses fonctions en février 2015, a annoncé le ministre israélien de la Défense, Moshé Ya’alon.
Commentant cette nomination, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a eu ces mots: «Le général Eizenkot a été choisi parmi un groupe d’excellents généraux pour diriger Tsahal dans les défis sécuritaires auxquels l’Etat d’Israël doit faire face». Selon la presse israélienne, la décision de nommer Gadi au poste de commandant suprême de l’armée israélienne intervient suite à la mésaventure de Tsahal du côté de Gaza, en août dernier. Le premier ministre israélien ne faisait d’ailleurs aucun mystère de sa déception quant à la prestation de Tsahal lors de cette campagne, reprochant à l’ancien patron de Tsahal, Benny Gantz, de ne pas avoir fait la différence avec le Hamas. «Dans les années à venir, l’Etat d’Israël et Tsahal devront faire face à des défis très complexes sur tous les fronts, le long des frontières, à l’intérieur et à l’extérieur du pays», a fait valoir le ministre israélien de la Défense, Moshé Ay’alon, en ajoutant : «Le général Gadi Eizenkot est l’officier le plus digne de prendre la relève du chef d’état-major de Tsahal Benny Gantz, et de guider l’armée israélienne face à ces défis».
Gadi, un «dur des durs» !
De tout cela, il ressort que la mission du successeur de Benny Gantz, le Marocain Gadi Eizenkot, sera de remettre en selle une armée israélienne en difficulté. Né le 19 mai 1960 à Tibériade, le nouveau patron de Tsahal a commandé la redoutable Brigade Golani et servi comme secrétaire militaire du Premier ministre de la Défense Ehud Barak. Il a également été le commandant de la Cisjordanie et à la tête de la direction générale des opérations à l’état-major. Considéré comme un «dur des durs», le général Gadi ne s’en est pas moins démarqué par son opposition à des frappes contre l’Iran. «Israël ne doit en aucun cas frapper l’Iran, à moins d’être pris à la gorge. L’idée même d’une attaque aérienne contre les installations nucléaires iraniennes était la chose la plus stupide que j’aie entendue et celui qui envisagerait sérieusement un tel raid devrait prendre en compte qu’il entraînerait Israël dans un conflit régional dont il ne saura pas comment en sortir». Cela dit, le général Gadi n’en reste pas moins un «faucon des faucons». C’est sur cette réputation qu’il a d’ailleurs été nommé nouveau chef de Tsahel.