De nombreux observateurs et analystes politiques estiment que cette ouverture et ce rapprochement politique entre le Maroc et le Nigéria constituent, en Afrique, l' un des évènements majeurs de ces derniers mois. Al Alam, organe officiel de l'Istiqal, titre ainsi dans sa version de ce vendredi 3 mars que "l'axe Rabat-Abuja a paniqué les calculs d'Alger", où le régime militaire est de plus en plus contesté.
Le nouveau partenariat du Maroc avec le Nigéria a ainsi échappé à la vigilance de l'Etat algérien, soulignent les analystes. Cette défaite d'Alger était prévisible du fait que ce pays n'a plus de commandant à bord. L'axe Maroc-Nigéria constitue un vrai succès, obtenu grâce à la clairvoyance du roi Mohammed VI. La victoire a été saluée aussi bien par les pays africains que par les observateurs internationaux.
Al Alam fait état de la déception d'une partie de la presse algérienne, qui fustige le régime face aux succès répétitifs de la diplomatie marocaine, aussi bien en Afrique qu'ailleurs. A noter que le roi Mohammed VI s’est entretenu, mercredi, avec le président nigérian Muhammadu Buhari. L’entretien téléphonique a porté sur les conclusions de la réunion tenue à Casablanca, en décembre 2016, au sujet du gazoduc atlantique Maroc-Nigéria qui doit relier les deux pays "et des étapes à venir de ce projet stratégique". Le souverain a ainsi informé Muhammadu Buhari de la demande d’adhésion du Maroc à la CEDEAO. Cette demande d'adhésion du Maroc à ce regroupement régional a provoqué un véritable séisme chez la présidence algérienne d'El-Mouradia.