Le PAM expulse l’un de ses militants, accusé d’accointances avec le Polisario

Hakim Benchamach, secrétaire général du PAM.

Hakim Benchamach, secrétaire général du PAM. . DR

Revue de presseKiosque360. Le SG du PAM, Hakim Benchamass, vient d’expulser l’un des militants du parti, accusé d’avoir participé à des activités du Polisario organisées à l’étranger. Une affaire que saisit la presse en vue d’appeler le PAM à cesser son jeu politique trouble dans les provinces du sud marocain.

Le 13/11/2018 à 22h22

Said Bouchti, ex-élu local dans la région de Guelmim-Oued Noun, n’est plus membre du Parti authenticité et modernité (PAM). Ainsi en a décidé le secrétaire général du parti du Tracteur, Hakim Benchamass, dès qu’il a appris que ce désormais ancien membre du PAM serait réceptif aux thèses séparatistes du Polisario.

Selon le quotidien Al Massae de ce mercredi 14 novembre, la décision d’expulsion de ce séparatiste des rangs du PAM est intervenue après que Benchamass a reçu une missive du coordinateur régional du parti, l’informant que Said Bouchti avait participé, hors du Maroc, à des activités organisées par des membres du Polisario.

Dans un communiqué officialisant cette expulsion et rapporté par le quotidien Assabah du 14 novembre, le PAM précise que Bouchti a rejoint, en 2015, les rangs du parti sous la bannière duquel il s’est présenté aux élections communales de la même année. Mais depuis plusieurs mois, «cet individu se trouve en dehors du territoire national, désertant ainsi les responsabilités locales pour lesquelles il a été élu». Il est désormais considéré comme n’ayant jamais appartenu au PAM, ajoute le communiqué.

Cette expulsion à effet immédiat et irréversible a été l’occasion pour le PAM de féliciter tous ses militants dans la région de Guelmim-Oued Noun pour «leur amour bien ancré de la patrie, leur veille continue et leur mobilisation maximale en vue de défendre la première cause nationale et les constances de la nation».

Cependant, Assabah ne manque pas de décocher des fléchettes en direction de ce qu’il appelle l’électoralisme érigé comme stratégie politique par le PAM dans les provinces du sud marocain, ce qui expliquerait pourquoi il n’a pas été trop regardant sur les qualités de ses militants. Pire, le SG du PAM, à travers la Chambre des conseillers qu’il dirige, a tenté de faire bande à part, voire de faire obstruction de manière unilatérale au modèle de développement des régions du Sahara marocain. Question de marquer son opposition au gouvernement, alors que dans cette stratégie, la coopération entre toutes les institutions de l’Etat est requise, bien au-delà des divergences et contingences politiques. Et ce, en vue de ne pas faire le jeu des séparatistes.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 13/11/2018 à 22h22