On avait cru qu’avec le départ de son très controversé ex-secrétaire général, Ilyas El Omari, le PAM allait retrouver une nouvelle sérénité. 12 mois après l’arrivée aux commandes de Hakim Benchamass, la machine du tracteur semble aller de mal en pis.
En effet, selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du mardi 23 avril, le PAM est aujourd’hui tiraillé entre, au moins, trois clans. Longtemps marqué par un incessant tir à la corde entre, d’un côté, Hakim Benchamass, soutenu par des proches du Rif, et Ahmed Akhchichen, de l’autre côté, épaulé par la passionaria du PAM, Fatima Zahra El Mansouri, le parti a vu l’émergence d’un troisième courant, qui s’est récemment signalé. Il s’agit du clan des «réformistes», mené par un quatuor formé de Larbi Mharchi, Cheikh Mohamed Biadillah, Samir Belfkih et Khadija El Kour.
C’est dans ce climat de tiraillements incessants que trois anciens secrétaires généraux du PAM, à savoir Hassan Banadi, Mustapha Bakoury et Mohamed Cheikh Biadillah, ainsi que Ali Belhaj et Mohamed Benhammou, dont les partis ont fusionné avec le PAM dès sa création, ont tenu, mercredi dernier à Rabat, une réunion qui a abouti à lancer, ce lundi, l’«appel à la responsabilité» pour éviter l’implosion du PAM.
Al Ahdath rapporte que, lors de cette réunion, les «cinq fondateurs» sont partis du constat que le PAM a été «monopolisé ces derniers temps par un petit groupe de personnes, au détriment de toutes les autres sensibilités». Or, ces dernières doivent être impliquées, dans le respect, dans le retour aux fondamentaux qui ont présidé à la création du PAM, conseillent les «sages» du Tracteur.
Cet appel à l’unité des rangs en vue de «renouveler la confiance dans notre capacité commune à réaliser les prochaines victoires», montre clairement que les dirigeants du PAM craignent d’aller aux élections de 2021 en rangs dispersés. Auquel cas, le parti risque de subir une raclée électorale face à des partis qui donnent actuellement le ton de leurs ambitions et ont même déjà pris leur envol vers les futures échéances.