Le PAM semble aller de plus en plus mal. Les membres du bureau politique ont, en effet, été surpris de ne pas recevoir l’habituelle convocation à la réunion qui devait avoir lieu jeudi, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 9 octobre. La direction du parti, affirme le journal, a préféré surseoir à cette réunion en attendant que les esprits s’apaisent. Il est vrai que les échanges étaient particulièrement tendus entre les membres du parti, lors de la dernière réunion.
Cela fait d'ailleurs quelque temps que l’atmosphère est électrique au sein du parti. Et les récentes déclarations de Hassan Benaddi et de Abdellatif Ouahbi concernant, notamment, les finances du parti, n’ont fait qu’envenimer la situation, venant s’ajouter aux autres accusations portant sur l’enrichissement rapide de certains ténors du PAM et aux sorties virulentes de certains autres dirigeants comme Aziz Benazzouz ou Fatima-Zahra Mansouri. Ainsi, ajoute le journal, la tension est à son comble au sein de cette formation désormais divisée.
Interrogé sur ces faits, le porte-parole du parti, Khalid Adennoune, cité par le journal, affirme que le report de la réunion du bureau politique n’a rien à voir avec la situation actuelle du parti. Le secrétaire général-adjoint, ajoute-t-il, convoque les membres à chaque fois qu’il le juge opportun. Cela dit, affirme-t-il, le comité restreint constitué par le bureau politique continue de travailler normalement sur la feuille politique qui sera présentée devant le Conseil national.
En attendant, affirme le journal, Habib Belkouch, désigné pour diriger le parti en attendant la réunion du 21 octobre du Conseil national, assiste, impuissant, à la dislocation du bureau politique dont les membres n’assistent plus ensemble aux réunions.
Bien plus, des dirigeants du parti, cités par le journal, affirment que la situation va en se dégradant, à tel point qu’il semble illusoire de réunir le Conseil national à la date prévue. Ces dirigeants ont donc appelé les anciens secrétaires généraux, notamment Mustapha Bakkoury et Mohammed Cheikh Biadillah, à lancer une initiative de réconciliation au sein du parti.
Par ailleurs, soutient un autre membre du Conseil national cité par le journal, Ilyass El Omari a commis une erreur d’appréciation en annonçant sa démission en réaction au discours royal du 29 juillet.