La mise en place de cette institution fait l'objet d'une proposition de loi que le PAM va soumettre dès la rentrée à la Chambre des conseillers, institution chargée d'examiner et d'adopter tout type de projet de loi concernant les affaires sociales du pays.
Ce texte sera examiné, dans une première étape, par la Commission des affaires économiques et sociales relevant de la seconde chambre.
"J'ai décidé que le PAM élabore puis soumette cette proposition de loi afin que le futur conseil national en vue puisse gérer au mieux les questions du dialogue social", a déclaré à le360 Hakim Benchamass, président du PAM et de la Chambre des conseillers.
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Le chef du PAM a révélé à cet égard son intention d'entreprendre dans les jours qui viennent une série de rencontres avec les partis politiques (majorité et opposition) et les autres acteurs syndicaux et économiques du pays.
Du côté du gouvernement, contacté par le360 pour connaître les raisons qui entravent le lancement du dialogue social, une source proche de Saâd Eddine El Othmani a nié que des différends empêchent la reprise de ce dialogue social, dans sa version de la rentrée politique 2018/2019.
"Nous sommes en train d'élaborer un agenda", s'est contenté de dire cette source gouvernementale. Les syndicats ont pour leur part dénoncé ce retard, rappelant leur disposition à s'assoir à la table des pourparlers avec El Othmani.
Pour rappel, le roi Mohammed VI avait insisté, dans le discours du trône du 30 juillet 2018, sur la nécessité de maintenir le dialogue social entre le gouvernement et les syndicats pour trouver un terrain d’entente dans le but de mettre en place un pacte social "équilibré". "Le dialogue social est un devoir et une nécessité; il convient de l’instaurer et de le maintenir dans la durée et sans aucune interruption", avait déclaré le souverain.