Le secrétariat général provincial du PAM dans la préfecture de Tanger-Asilah a décidé de dissoudre, au cours de cette semaine, toutes ses structures situées sur ce territoire. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 12 mai, que cette direction régionale a diffusé une circulaire à tous ses adhérents, expliquant que cette décision entre dans le cadre de la restructuration de toutes les sections régionales dans cette zone. Une décision, précise-t-elle, prise conformément aux dispositions du statut du parti, notamment dans son article 73 qui donne au secrétariat provincial le pouvoir de superviser et de restructurer ses appareils locaux.
Cette dissolution coïncide avec une décision similaire prise par le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, à cause des luttes intestines qui minent son parti dans cette région. Des sources indiquent que les dirigeants du PAM ont compris, eux aussi, qu’ils allaient aborder les prochaines échéances électorales avec un sérieux handicap après le départ de plusieurs de ses dirigeants vers d’autres partis. Parmi les transfuges, se trouvent Hassan Belkhaidar, Mohamed El Hami et Mohamed Ghailane Ghazouani, en plus de la démission de plusieurs cadres de la chabiba du parti. De plus, ce phénomène de désertion s’est étendu à la ville d'Al Hoceima et au reste des localités du Rif.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que la direction du PAM a senti que son parti ne pourrait plus siéger au sein du conseil communal de Tanger en tant que majorité ou opposition forte, comme lors des périodes précédentes. Et pour cause, estiment ses dirigeants, le parti ne dispose plus de magnats électoraux capables d’affronter les autres partis, avec à leur tête le RNI qui s’est implanté avec force dans la région en réussissant à débaucher plusieurs dirigeants PAMistes. Parmi ces derniers, on trouve Mohamed Ghailane Ghazouani qui a été proposé pour diriger le parti dans l’arrondissement de Mghogha.
Les mêmes sources indiquent que le PAM a reçu une autre gifle après la révocation du président de la commune Akzanaia, Mohamed El Idrissi, qui a été pendant longtemps considéré comme le père spirituel des PAMistes. D’autant que sa révocation a été suivie par sa comparution devant le tribunal administratif de Rabat, après la plainte déposée par le ministère de l’Intérieur pour des violations dans les domaines de l’urbanisme et la gestion financière de la commune. Les mêmes sources soulignent que la décision de dissoudre tous les appareils du PAM à Tanger pourrait entraîner, dans les prochains jours, la démission de plusieurs dirigeants qui refusent de quitter leurs postes.