Le parti authenticité et modernité (PAM) revient souvent sur le devant de la scène politique non pas par ses actions politiques qui déclenchent le débat, mais plutôt par les tiraillements qui le déchirent depuis le renouvellement de ses instances dirigeantes. À en croire le quotidien Akhbar Al Youm, qui aborde ce sujet dans son édition de ce mardi 18 décembre, les dirigeants du PAM conduisent leur Tracteur droit au mur.En effet, ils reprochent au secrétaire général du parti, Hakim Benchemmass son arrogance politique et sa façon de gérer les affaires de cette formation politique, en ne tenant plus ses engagements envers le parti et ses membres. Ainsi, certains membres du bureau politique boycottent les réunions de cette instance exécutive du parti en guise de protestation contre la politique de Benchemmass et de ses décisions.Bien plus, certains leaders menacent de quitter l’engin du Tracteur. C’est le cas de Abdellatif Ouahbi, Fatim Ezzehra El Mansouri et bien d’autres, indiquent les sources du quotidien. Dans une déclaration à Akhbar Al Youm, Me Ouahbi a fait savoir que la commission de médiation, conduite par Ahmed Akhchichen, Mustapha Bakoury et d’autres leaders du PAM, n’a pas réussi à trouver une issue à la crise organisationnelle aiguë qui secoue le parti depuis plusieurs semaines.À ce propos, a précisé Me Ouahbi, ladite commission a auditionné dernièrement Fatim Ezzehra El Mansouri mais le statu quo reste de mise. Cependant, ajoutent les mêmes sources du quotidien, le secrétaire général du PAM serait conscient de cette crise qui menace son parti d’implosion puisqu’il ne cesse de faire des concessions et d’envoyer des signaux laissant entendre qu’il cherche un terrain d’entente en vue d’enterrer les conflits entre lui et des membres du bureau politique et de nombreux présidents de communes.C’est ainsi qu’il est revenu sur plusieurs décisions de gel et de suspension de responsables régionaux ainsi que sa prédisposition à s’assoir à la table des négociations avec ses détracteurs en vue de trouver un terrain d’entente pour désamorcer la crise.En attendant cette réconciliation entre le secrétaire général et des membres du bureau politique, le Tracteur continue sa traversée du désert avec tout ce que cela comporte comme dégâts politiques et électoraux, isolant de plus en plus le parti dans le champ politique national et le miniaturisant si bien qu’il lui sera difficile de faire entendre sa voix.
Par Mohamed Younsi
Le 17/12/2018 à 19h51