Le blocage persiste au niveau de la formation du nouveau gouvernement et les députés s’apprêtent à battre, cette semaine, un nouveau record en clôturant la session d’octobre de cette année législative sans gouvernement, relève le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 7 février. Le journal rappelle que le blocage que connaît la formation du nouveau gouvernement, qui entame son cinquième mois, a réduit le bilan de cette session parlementaire à la loi portant adoption de l’Acte constitutif de l’Union africaine. C’est du jamais vu! Et Al Ahdath Al Maghribia d'ajouter que si ce n'était la volonté de retour du Maroc au sein de l’UA, la Chambre des représentants n’aurait pas même eu de président, vu que l’élection de Habib El Malki a été imposée par la nécessité de voter la loi précitée avant la tenue du 28ème Sommet de l’UA.
Reste maintenant à savoir si la session d’avril s'ouvrira dans le même contexte. Probablement, vu que le Chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, n’a pas vraiment rassuré, samedi dernier, après la réunion du secrétariat général du PJD. En effet, aucune n’indication n’a été faite sur l’imminence d’un déblocage de la situation, d'autant plus que l’un des chefs de parti dont dépendent les négociations, à savoir Aziz Akhannouch, est souvent en déplacement, en marge des tournées royales en Afrique.Abdelilah Benkirane aurait ainsi déclaré, selon le journal, qu’aucune avancée n’avait été réalisée dans les négociations et qu’il attendait toujours un appel du président du RNI.
Par ailleurs, Al Ahdath souligne que le récent désaccord entre Nabil Benabdellah, SG du PPS, et le leader de l’USFP, Driss Lachgar, n’est pas pour arranger les choses, le premier ayant été très critique envers le second dans une réunion de son parti, le week-end dernier. En fait, Nabil Benabdellah espérait que l’USFP accepterait de reporter sa participation au gouvernement à un éventuel remaniement ministériel, ce que refuse catégoriquement Lachgar, dont le parti préside la première Chambre en la personne d’El Malki.C’est dire si les cartes semblent encore brouillées. Et tant que la situation sera bloquée, le travail des députés le sera aussi!