Les familles des Marocains de Daech voient enfin le bout du tunnel. La mission parlementaire dédiée aux Marocains bloqués et détenus en Syrie et en Irak a reçu la Coordination nationale, composée essentiellement des familles des Marocains détenus dans les zones de conflits.
Dans sa livraison du 13 janvier, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que la Commission des affaires étrangères à la Chambre des représentants avait annoncé la tenue d’une réunion de la mission parlementaire. Lors de cette rencontre, la mission présidée par le député et secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, s’est réunie avec la Coordination nationale des Marocains bloqués et détenus en Syrie et en Irak.
Selon une source au sein de cette structure associative, cette réunion a été l’occasion d’aborder les dossiers de plus de 90 familles, composées de 234 enfants en compagnie de leurs mères, ainsi que les cas de 48 orphelins. Ce chiffre reste en deçà du chiffre réel, aux yeux de la Coordination qui regrette ne pas disposer de l’intégralité des dossiers relatifs aux Marocains bloqués dans ces zones de conflits.
Cette Coordination associative œuvre pour le rapatriement de ces individus. "Ces enfants n’y sont pour rien, ce sont leurs pères qui ont décidé, à un moment, de les emmener vers l’inconnu. Certains parmi eux ont vu le jour là-bas, ce qui complique davantage leur situation, compte tenu de l’absence d’identité et de papiers", martèle-t-elle dans l’un de ses communiqués, cité par le quotidien.
D’après Al Ahdath, les représentants de la Coordination présents lors de cette réunion avec la mission parlementaire détenaient également des dossiers sur des Marocains détenus en Irak. Il s’agit, selon la source du quotidien, du plus ancien dossier, qui traîne depuis 18 ans. Toujours selon la même source, plusieurs femmes détenues dans les camps irakiens sont condamnées à plusieurs années de prison, tandis que d’autres ont été exécutées.
Mais le dossier syrien demeure, selon le quotidien, plus compliqué. Et pour cause: la situation des femmes dans les camps syriens est dramatique. Condamnées à plusieurs années de prison (entre 3 à 5 ans), certaines sont détenues chez les Kurdes, tandis que d’autres sont sous le joug du régime syrien.