Comment introduire la langue amazighe, consacrée constitutionnellement depuis 2011, au sein de la Chambre des représentants? Une question à laquelle la première Chambre est décidée à trouver une réponse. Pour ce faire, deux membres de son Bureau ont été chargés de se pencher sur les modalités de la mise en œuvre de ce projet, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 1er février. Et d'ajouter que la réunion du Bureau de la Chambre des députés, tenue lundi, a vu la mise à disposition, dans la grande salle de la Chambre des représentants, d’équipements à même d’assurer la traduction de et vers la langue amazighe. De même que ladite réunion a été marquée par l’annonce d’un marché dédié à l’acquisition des équipements techniques appropriés. L’utilisation de la langue amazighe a souvent été source de polémiques et de surenchères politiciennes, rappelle Al Ahdath. Chercheur chevronné dans l’amazighité, Ahmed Boukous, également recteur de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), précise, dans une déclaration accordée à Al Ahdath, qu’il n’existe aucun handicap technique, vu que les deux Chambres peuvent recourir aux services de traducteurs maîtrisant la langue amazighe standard ou encore de traducteurs en tachelhit, tarifit ou tamazight. Et le recteur de l’IRCAM de souligner, selon la même source, que son Institut avait déjà, par le passé, proposé aux deux Chambres du Parlement des traducteurs compétents à même de faciliter l’échange et la communication entre parlementaires.
Par Mustapha Nouri
Le 31/01/2017 à 22h02