Le Parti de l’Istiqlal toujours dans la tourmente

Hamid Chabat, SG du parti de l'Istiqlal.

Hamid Chabat, SG du parti de l'Istiqlal. . DR

Revue de presseKiosque360. La célébration par le parti de l’Istiqlal de la nouvelle année amazighe n’est pas passée inaperçue. Le courant "Bila Hawada" a tiré à boulets rouges sur la direction du parti, la sommant à mettre un terme à sa “folie politique”

Le 27/01/2015 à 06h24

Dans son numéro de ce mardi 27 janvier, le quotidien Al Akhbar se fait l’écho d’un communiqué de solidarité avec le conseiller parlementaire Aziz Filali, que le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat a gelé sa qualité de membre du parti pour son refus de se soumettre aux décisions du parti en violation de ses statuts et de ses règlements intérieurs. Le député istiqlalien a refusé de s’absenter, à l’instar des membres du groupe parlementaire du parti de la balance, d’une session constitutionnelle du parlement qui a coïncidé avec la célébration de l’an amazigh.

Le courant dissident « Bila Hawada » a critiqué l’initiative de la direction de l’Istiqlal qui a semé la confusion au sein du parti qui n’a pas donné de prétexte constitutionnel pour justifier l’absence de ses parlementaires d’une session à l’hémicycle, écrit la publication. Il s’est de même, dit étonné de la politique de deux poids deux mesures menée par la direction du parti qui a « exprimé sa solidarité avec un membre expulsé en vertu de la loi, alors qu’il a gelé les activités de Aziz Filali au sein du parti pour avoir tout simplement défendu la loi ».

Le courant a considéré que l’attitude de Aziz Filali est « correcte » dans la mesure où il a sauvé la face du parti et mis à nu les agissements de ceux qui veulent battre en brèche ses constantes et son parcours de combat et de lutte pour la démocratie et les institutions constitutionnelles, rappelant que la séance plénière tenue le jour de la publication du communiqué a apporté un démenti

Le communiqué du parti de l’Istiqlal dans lequel il a décidé de suspendre le député Aziz Filali et l’interdiction de sa participation aux différentes activités et missions de contrôle législatif et diplomatique qu’assume le groupe, n’a eu d’effet que d’attiser la tension entre son courant et la direction du parti. Les divergences entre les deux tendances ne se résument pas à la seule décision de Chabat de célébrer l’année amazigh mais va au-delà en remettant en question même la montée de Chabat à la tête du parti.

Par Hicham Alaoui
Le 27/01/2015 à 06h24