Le secrétariat général du PJD garde le silence, alors que ses militants s’attaquent de plus belle à la justice marocaine, rapporte le quotidien Assabah qui assure, dans son édition du vendredi 28 décembre, que des leaders du parti n’hésitent pas à inciter les militants à rejeter les jugements. Cet acharnement contre la justice dans le pays se fait au moment où le militant PJDiste Abdelali Ham
ieddine est inculpé à nouveau dans le cadre de l’affaire Benaissa Ait El Jid.
Alors que le Parquet a gardé le silence face à des déclarations et des faits considérés comme une atteinte à la justice et à son indépendance, l’instance nationale de lutte contre l’extrémisme et le terroriste a déposé une plainte auprès du procureur général à Fès contre Ahmed Raissouni. L'instance compte faire de même contre la parlementaire Amina Maelainine.
En cause, leurs déclarations dans le cadre de ce dossier épineux.
Le journal assure que la parlementaire n’a pas hésité à défendre la publication de Mustapha Ramid critiquant la décision du juge d’instruction de poursuivre Hamieddine pour «complicité» dans le meurtre de l’étudiant gauchiste en 1993.
Amina Maelainine déclare que «tout le monde connaît Ramid, le leader du parti, le droit-de-l'hommiste, le brillant avocat, l’ex-ministre de la Justice, l’actuel ministre d’Etat. Ce n’est pas un enfant qui apprend les bases du travail politique pour aller tenter de se mêler du travail de la justice par une publication publique». Pour Assabah, la parlementaire insinue que ceux qui interviennent dans la justice savent le faire avec discrétion.
La parlementaire a également insisté sur le fait qu’aucun des juges qui ont attaqué Ramid n’a réussi à prouver qu'il avait tenté d’influencer la justice quand il en était le ministre.