Le PJD serait à la recherche d’un successeur à son secrétaire général Abdelilah Benkirane. Le sujet de la tenue du prochain congrès a été inscrit à l’ordre du jour des travaux du conseil national qui se tiendra à la mi-janvier 2024. Des sources soulignent que la démission de plusieurs dirigeants de premier rang en raison de l’existence de désaccords politiques et organisationnels au sein du parti rend la succession de Benkirane de plus en plus probable durant le prochain congrès. Les mêmes sources évoquent l’état de santé de l’ancien chef du gouvernement qui ne lui permettent pas de continuer à diriger le parti. Trois noms sont pressentis pour lui succéder.
Il s’agit de l’ancien ministre délégué au budget Driss El Azami, de l’ancien ministre de la communication Mustapha El Khalfi et du président du groupement parlementaire du PJD à la chambre des représentants Abdallah Bouanou. Bien qu’il continue à multiplier ses célèbres saillies et ses dérapages incontrôlés, Benkirane montre depuis quelque temps des faiblesses qui ne trompent plus sur son état de santé. Il éclate en sanglots à tout bout de champ, comme lorsque les militantes de son parti l’on reçu avec des youyous et des invocations de la prière sur le prophète sidi Mohamed.
Le quotidien Al Akhbar souligne qu’il a également fondu en larmes lors d’un meeting politique sur Gaza où il a critiqué la reprise des relations avec Israël, pourtant signée par son propre parti. Au même moment, l’aile idéologique du PJD, le MUR offrait une tribune via l’application Zoom au dirigeant du Hamas Khaled Mechaal qui a appelé les Marocains à l’insurrection.
Le dernier dérapage de Benkirane remontre à il y a quelques jours quand il a demandé à Akhannouch de renoncer à l’augmentation des salaires des enseignants et d’allouer le budget prévu à cet effet à la création d’emplois. Le leader islamiste ne rate aucune occasion de critiquer Akhannouch comme chef du gouvernement et «homme d’affaires coupable d’avoir hérité de son père». C’est un peu farfelu de la part d’un islamiste qui défend l’inégalité dans l’héritage entre hommes et femmes.