Pour le PJD, Facebook est une nouvelle forme de despotisme. Le parti a donc déclaré la guerre à la communauté Facebook qui s’oppose vigoureusement aux différentes décisions du gouvernement de Abdelilah Benkirane au sujet des retraites des ministres et parlementaires, ainsi que des deux décrets décriés par les enseignants- stagiaires, rapporte Assabah dans son édition du mercredi 17 février 2016. Sur un ton victimaire, la députée du PJD Amina Maelainine s’est ainsi acharnée contre les internautes marocains, les taxant de nouveaux despotes entendant «assassiner» moralement son parti et précisant que les députés du PJD subissent de plein fouet ce diktat, dans la mesure où ils ont peur de s’exprimer. La députée, qui a écrit sur le site officiel du groupe du PJD un texte intitulé «Le nouveau despotisme», souligne que le Maroc a connu de profondes mutations grâce auxquelles les politiciens peuvent s’exprimer sans peur. Mais d'après elle, le despotisme du public via les réseaux sociaux est inquiétant, précise le journal. «Qu’un responsable craigne de s’exprimer en raison d’une autorité politique omnipotente ou à cause d’une campagne sur les réseaux sociaux revient au même», écrit ainsi la députée dans son article rapporté par Assabah. Si la députée, précise le quotidien, confirme le rôle positif des réseaux sociaux dans la contribution à une prise de conscience et à la formation d’une opinion publique et d’un contrôle populaire, elle n’hésite pas à leur reprocher leur hostilité et à les accuser de se laisser influencer par des courants cherchant à avoir le contrôle du discours. Elle a également mis en garde, selon le journal, contre l’intolérance, le rejet de l’autre et un dénigrement qui vont jusqu’à la violence verbale et psychologique.
Par Mustapha Nouri
Le 16/02/2016 à 22h57