Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) traverse toujours une zone de turbulences. Et la première réunion de son secrétariat général, tenue mardi en l’absence de Benkirane, s’est terminée en queue de poisson.
Cette réunion a d'ailleurs été ponctuée de débats houleux entre des ministres et des leaders du parti de la Lampe, qui se sont accusés les uns les autres d’avoir critiqué publiquement le processus de formation du gouvernement El Othmani et les concessions faites par le chef du gouvernement.
Citant ses sources, le quotidien Akhbar Al Yaoum rapporte, dans son édition de ce jeudi 11 mai, qu'aucun consensus ne s'est donc dégagé de cette rencontre. Bien au contraire. A tel point que le secrétariat général du parti n’a pas appelé à une session du conseil national, affirment les mêmes sources. «Nous ne pouvons aller devant le conseil national alors que nous sommes encore divisés», a ainsi confié un leader du parti au journal arabophone.
D’autres sources citées par le quotidien tentent, en revanche, de tempérer en faisant savoir que «le parti et ses institutions fonctionnent toujours et qu’il y a une réelle volonté de surmonter les désaccords à propos de l’évaluation de la situation actuelle». Et de souligner que «le PJD est capable de surmonter cette conjoncture difficile». Chose qui a d’ailleurs été soulignée dans le communiqué officiel du secrétariat général du parti, communiqué qui a sanctionné les travaux de cette réunion à laquelle le secrétaire général du PJD, qui se trouve à la Mecque, n’avait pas appelé. Elle a néanmoins, précise le quotidien, été tenue avec son aval.