Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Saâd-Eddine El Othmani, s'est exprimé, samedi 3 février, devant un millier de militants regroupés dans le cadre du 6e congrès du mouvement de la jeunesse PJDiste. Il a mis en garde contre des adversaires qui tentent «de perturber et de déstabiliser la marche du parti».
«Soyez vigilants, notre parti est visé», a-t-il dit d’emblée. Et d’ajouter: «Nos adversaires s'opposent aussi à notre alliance avec le PPS, mais nous resterons fidèles à cette alliance».
Pour sa part, l'ancien chef du PJD, Abdelilah Benkirane, s'est lancé dans une violente diatribe contre le président du RNI, Aziz Akhannouch. L’ex-chef du gouvernement lui reproche d’avoir «saboté la constitution du gouvernement» après les élections législatives d’octobre 2016.
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Benkirane a enfoncé le clou, en revenant sur les propos d’Aziz Akhannouch qui ambitionne de s’imposer aux prochaines législatives.
«Je ne sais pas quelle Mme Soleil vous a assuré de pouvoir gagner les élections de 2021», a déclaré, ironique, Benkirane à l'adresse de Akhannouch.
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Il apparaît que le PJD a vraisemblablement désigné son adversaire pendant les prochaines législatives. Exit le PAM et son très controversé patron, Ilyas El Omari, qui a coulé ce parti. L’adversaire à prendre au sérieux, c’est désormais le RNI et son dynamique chef, Aziz Akhannouch. C’est en grande partie le message véhiculé par les pontes du PJD à l’adresse des militants. Et c’est ce qui explique la charge virulente de Benkirane contre Akhannouch.
Ces sorties interpellent à plusieurs égards. D’autant que le président du RNI, visé par le PJD, est un allié majeur de la coalition gouvernementale. Les prochaines législatives risquent de peser lourdement sur l'actuelle coalition gouvernementale.