Le PJD rassure ses troupes

Benkirane entouré de Hamieddine et El Othmani.

Benkirane entouré de Hamieddine et El Othmani. . DR (PJD)

Les travaux du conseil national du parti de la lampe se terminent, ce dimanche, à Rabat. L'état-major du PJD tente de calmer les esprits et fédérer les troupes.

Le 29/12/2013 à 09h00

"La situation au sein du PJD est saine", a tenu à assurer, samedi à Rabat, à l'ouverture du conseil national du PJD, son président Saâd Eddine El Othmani, ancien ministre des Affaires étrangères. La non-reconduction de ce dernier dans le gouvernement II a suscité des interrogations liées à de supposées relations tendues avec le chef du parti Abdelilah Benkirane. "Il n'y ni division, ni courants ni sécession au sein du PJD. Ceux qui pensent cela attendront longtemps sans que leur but soit atteint", a déclaré El Othmani, sous les applaudissements nourris des 200 membres de ce conseil dont les travaux s'achèvent ce dimanche.

Le départ douloureux de El Othmani

"Ce départ a été douloureux. El Othmani a été sensiblement touché. Le roi apprécie son travail ainsi que sa personne. Pour le PJD, l'intérêt du pays prime, il est au-dessus de ses considérations", a pour sa part affirmé le chef du PJD et de l'Exécutif, Abdelilah Benkirane. Les deux hommes se sont donné par la suite une longue et chaleureuse accolade alors qu'un tonnerre d'applaudissements retentissait dans la salle. Un militant du conseil national, considéré comme un opposant à Benkirane, Abdessamad Essakr, ancien directeur d'une agence urbaine, a également chaleureusement salué Abdelilah Benkirane.

La journée du samedi a donc marqué un moment de forte réconciliation au sein du PJD, au Centre national de la Maâmoura. Benkirane a présenté à cette occasion le bilan de son gouvernement, qualifié de "positif". La politique étrangère du Maroc, notamment le sommet Maroc-Etats-Unis, les questions du Sahara marocain et des manœuvres des adversaires et les rapports avec l'Union européenne, ont dominé l'allocution du chef de gouvernement. "La France, les Etats-Unis et l'Espagne soutiennent le plan d'autonomie du royaume. Ce plan a reçu un appui renforcé de la Maison blanche", a-t-il d'ailleurs déclaré. Le conseil national du PJD doit entre autres examiner le rapport moral et politique du parti, élaborer le plan d'action de 2014 et arrêter le budget du parti pour la même période.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 29/12/2013 à 09h00