Le Parti justice et développent (PJD) au pouvoir s'est déclaré, mercredi, étonné que la candidature de Karim Ghellab pour un deuxième mandat à la tête de la chambre des représentants puisse être prise avec tant de légèreté par l'opposition. Si elle réussit, cela infligerait un "coup dur au processus démocratique", selon le parti de la lampe.
"Il s'agit d'une candidature qui s'écarte de la logique démocratique, et l'insistance par laquelle Karim Ghellab défend cette candidature signifie qu'il existe une partie occulte qui pêche pour la faire réussir. C'est surprenant", a déclaré à Abdelali Hamidine, vice-président du Conseil national du PJD.
"Ce n'est pas sain pour la démocratie, la logique veut que la présidence revienne à la majorité. Nous sommes prudents et vigilants", a-t-il encore martelé avant d'indiquer que "les partis de la majorité se réuniront le jeudi 10 avril, la veille du vote, pour conforter leur position déjà unie". D'après Hamidine, considéré comme l'un faucons du parti islamiste au pouvoir, la majorité est "consciente de ce qui se trame". "En termes de rapport de force, a-t-il ajouté, la majorité part gagnante mais, dans le cas contraire, cela constituerait un grand coup pour le processus démocratique". Un autre dirigeant du PJD, parlant sous couvert de l'anonymat, s'est aussi déclaré étonné que "l'opposition puisse s'unir si vite autour de cette candidature". "Je m'étonne, parce que parmi ses rangs, il y a un parti qui n'a même pas pu se mettre d'accord en son sein sur celui qui le représentera à la chambre des députés. Il y a une main qui pousse le tracteur", a-t-il estimé.