Le projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2022 risque de diviser la majorité gouvernementale. Pour cause, l’absence de certaines promesses électorales des partis politiques composant l’Exécutif dans le projet de budget présenté au Parlement par la ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, le 25 octobre dernier.
Sous couvert d’anonymat, un député révèle au quotidien Assabah, dans sa livraison du 27 octobre, qu’un état de mécontentement règne au sein des formations de la majorité, principalement au sein de l’Istiqlal et ses députés à la Chambre des représentants. Le parti dirigé par Nizar Baraka, nommé ministre de l’Equipement et de l’eau, se retrouve ainsi dans une situation embarrassante car certaines de ses promesses, formulées lors de la campagne électorale pour les législatives du 8 septembre, ne figurent dans le projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2022.
Parmi les promesses faites par Nizar Baraka, la fin du système contractuel dans l’enseignement public. Celle-ci figurait en tête des engagements du secrétaire général. “On lancera l’opération d’intégration progressive des enseignants contractuels”, répétait-il à l’envi lors de différents entretiens accordés à la presse avant les élections législatives du 8 septembre. Alors qu’il précisait que cette opération prendrait du temps, l’ancien ministre de l’Economie considérait “nécessaire d’avoir un corps enseignant qui bénéficie des mêmes droits et qui a les mêmes devoirs”.
Pourtant, cette mesure brille par son absence dans le projet de loi des finances pour l’année 2022. Celui-ci propose seulement 344 postes budgétaires pour le département de l'Éducation nationale, du préscolaire et des sports dirigé par Chakib Benmoussa.
Selon Assabah, ces recrutements se feront selon le système contractuel. Au grand dam de Nizar Baraka qui s’était engagé à intégrer progressivement les enseignants contractuels. Preuve que le parti de l’Istiqlal n’a pas réussi à imposer ses promesses électorales dans le cadre de la majorité et les transformer en mesures gouvernementales.