Un véritable revers que celui qu’ont subi les dirigeants algériens et leurs pantins du Polisario, les fidèles ayant catégoriquement refusé d’accomplir la prière de l’absent suite au décès de Mohamed Abdelaziz, secrétaire général du Polisario, fait savoir le quotidien Al Massae dans son édition de ce mardi 7 juin. Face à cet échec cuisant, le Polisario a tenté, une fois encore, de faire endosser la responsabilité de ses défaites aux forces de l’ordre marocaines, alors même que les instigateurs de cet acte isolé et ignoré de tous étaient peu nombreux et connus sur la scène sahraouie, rapporte le même journal. Et d’ajouter qu’un communiqué du Polisario, en revanche, n'a pas tari d’éloges sur les autorités algériennes, pour leur soutien à «l’autodétermination du peuple sahraoui» et, en particulier, sur le président Abdelaziz Bouteflika, bien que celui-ci soit absent de la scène politique et ne participe déjà plus aux décisions prises par Alger. Des sources citées par le journal affirment, dans ce contexte, que ce "non-événement" démontre, une nouvelle fois, à quel point le front Polisario n’a aucune emprise sur la scène sahraouie, ses manigances n’aboutissant jamais à leurs fins. Et d'ajouter que si ce n’était par peur des pratiques répressives, les habitants des camps de Tindouf auraient crié haut et fort leur grogne contre les militaires. Par ailleurs, et dans la foulée des préparatifs du congrès extraordinaire du Front, dans le cadre duquel est prévue la désignation du successeur de Abdelaziz, Alger semble bien contrôler le cours des choses pour empêcher les «rebelles» de se replacer au centre de la décision du Polisario. La nomination de Brahim Ghali à la présidence de la commission des préparatifs du congrès en est la preuve tangible, affirme Al Massae.
Par Mustapha Nouri
Le 06/06/2016 à 21h06