Nouveau développement dans la région de Guerguerat, où deux véhicules appartenant à la soi-disant "police civile" du Polisario ont pénétré vendredi 5 janvier et font toujours le pied de grue sur la seule voie terrestre reliant le sud marocain au nord de la Mauritanie. Cette nouvelle incrusion, après celle du mercredi 3 janvier, met en danger sérieusement l'accord de cessez-le-feu et met à rude épreuve la patience de la Minurso, dont le nouveau chef, le Canadien Colin Stewart, a été installé le 29 décembre dernier.
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Si aucun incident n'a été pour l'heure enregistré, à la suite de cette nouvelle incursion, la tension reste de mise dans cette région déclarée tampon en vertu de l'accord de cessez-le-feu du 6 novembre 1991.
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Cette nouvelle épreuve de "force" de la part du Polisario intervient à trois jours du passage du Rallye Monaco-Dakar, lundi 8 janvier, sur la seule route terrestre reliant le sud marocain au nord de la Mauritanie. L'agissement du Polisario résonne ainsi comme une tentative de "parasitage" pour ce rallye vieux de dix ans. Un acte de gangstérisme qui ne devrait pas passer impunément, d'autant moins que le SG de l'ONU, Antonio Guterres, a été on ne peut plus clair en précisant, en février 2017, que "le trafic routier (NDLR: sur la voie terrestre reliant le Maroc à la Mauritanie) ne doit pas être entravé".
Selon nos sources, le Maroc a bel et bien interpellé la Minurso sur cette escalade savamment orchestrée à Alger, appelant la Mission à mettre fin aux incursions du Polisario à Guerguerat, conformément à l'esprit de la résolution 2351 adoptée fin avril 2017 par le Conseil de sécurité.