Abdelkader Taleb Omar, premier ministre du Polisario, a menacé d'une reprise des armes contre le Maroc "si en 2015 l'ONU n'avance pas". S'exprimant en marge de l'adoption à l'unanimité par le Conseil de sécurité de la résolution onusienne 2152 relative à la prorogation de la Minurso, dans un entretien avec le journal espagnol Eldíario, repris par Le Temps d'Algérie, Abdelkader Omar estime que "la reprise des armes sera inévitable en 2015". Selon lui, les Nations unies qui hésitent encore à prendre leurs responsabilités alors que le Front polisario observe depuis 23 ans le cessez-le-feu avec le Maroc (...)". Une hérésie, quand on connaît les conditions de vie inhumaines des Sahraouis séquestrés dans les camps du Polisario et leur ras-le-bol de ses dirigeants. Le sacrilège est d'autant plus frappant qu'il est assorti d'un défi lancé par la bande de Rabouny au Maroc et à la communauté internationale. Ceci alors que le royaume a exprimé sa confiance en le secrétaire général de l'ONU Ban ki moon et dit sa volonté de coopérer avec les autres parties impliquées dans ce conflit pour sortir de l’impasse actuelle et trouver une solution politique et pacifique. Une position saluée par l'ONU qui reconnaît les efforts sérieux et crédibles du Maroc et les considère comme une preuve de plus de son engagement en faveur de la négociation d'une solution politique mutuellement acceptable et irréversible au dossier du Sahara.
Le deuxième homme du clan de Rabouny a également regretté que le processus de surveillance des droits de l'homme ne soit pas inclus dans la résolution approuvée par le Conseil de sécurité. Une disposition que l'ONU n'a pas retenue, estimant que le Maroc a accompli des pas de géants en matière des droits de l'homme, notamment à travers la création des Commissions régionales du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), à savoir celles de Laâyoune-Boujdour et de Dakhla-Aousserd. Abdelkader Omar affirme que tous les ingrédients de la déstabilisation existent: le terrorisme, le trafic de drogue et l'immigration clandestine menacent toute la région sahélo-saharienne. Le ministre polisarien semble avoir oublié que le Maroc n'est pas un Etat voyou et que son engagement vient du fait qu'il est conscient de la sensibilité et de la complexité des enjeux régionaux et sécuritaires et soucieux de la paix et de la stabilité dans la région du Sahara et du Sahel. Une position et des efforts encore une fois reconnus et loués à l'échelle internationale.