Alors que le ministre algérien des Affaires étrangères Abdelkader Messahel fanfaronnait sur les plateaux de la télévision française clamant à tue-tête la neutralité de son pays dans le conflit artificiel autour du Sahara, les médias internationaux ont fait état du crash d'un avion militaire algérien transportant entre autres passagers une trentaine de membres du Polisario dont des éléments armés et des hommes de main d’Alger dans l’appareil sécuritaire des séparatistes.
Selon des sources médiatiques, l’avion devait ramener des miliciens du Polisario à Tindouf après avoir subi un entrainement militaire encadré par l’armée algérienne. Ce secret bien gardé du régime a été divulgué en premier lieu par l’un de ses apparatchik dans une déclaration télévisée. L'annonce lui a d’ailleurs valu la foudre de la presse affidée qui l’accuse d’avoir révélé les secrets de l’armée.
«C’est hier que le SG du FLN a commis l’erreur de trop, en annonçant sur une chaîne de télévision nationale que 26 ressortissants sahraouis étaient parmi les victimes du crash de l’avion militaire à Boufarik», écrit jeudi un site algérien.
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«Il a révélé des informations qui auraient dû rester secrètes pour plusieurs raisons, mettant dans l’embarras l’Algérie et le Front Polisario», se lamente le site, notant que «la sortie très maladroite d’Ould Abbas a poussé le Front Polisario à publier un communiqué pour confirmer la présence de 30 Sahraouis dans le vol Alger-Tindouf. Mais le mal est fait».
L’appareil de propagande mis en branle aussitôt a vite trouvé les mots: «parmi les passagers de cet avion, figurent une trentaine de patients sahraouis qui suivaient des traitements dans les hôpitaux algériens».
Ce nouvel épisode s’ajoute aux multiples preuves accablantes de l’implication directe de l’Algérie dans le conflit du Sahara et confirme, si besoin est, sa responsabilité historique dans le blocage du processus de règlement. Il tombe comme un couperet sur l’appareil sécuritaire algérien qui continue à entretenir le mensonge autour d’un État imaginaire, d’un peuple chimérique et d’une cause fictive.
Claude Moniquet, spécialiste des questions sécuritaires a souligné qu’«à partir du moment où le régime algérien a accepté qu’un groupe armé qui tente de déstabiliser un pays voisin soit installé sur son territoire, garde les armes et entraine des militaires, il est évident qu’il y a une collaboration entre les autorités algériennes et le Polisario et que ce dernier n’est clairement qu’un moyen que l’Algérie a trouvé pour maintenir des tensions avec le Maroc parce qu’elle a besoin de ces tensions».
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Pour l’expert français, président du Centre européen pour le Renseignement stratégique et la Sécurité (ESISC) basé à Bruxelles, la connivence ente le pouvoir algérien et le Polisario est connue de tous.
«Franchement il fallait être aveugle ou de très mauvaise foi pour faire semblant d’ignorer qu’il y avait des liens entre le Polisario et l’Algérie», a asséné Moniquet dans une déclaration à la MAP, rappelant que son centre avait révélé il y a quelques années déjà des informations sur les fraudes à l’aide humanitaire destinée aux populations de Tindouf auxquelles s’adonnaient à la fois le Polisario et les autorités algériennes et sur les liens de ce groupe avec le développement du terrorisme au Sahel.
«Diplomatiquement on fait semblant de ne pas remarquer ou ne pas croire cette compromission entre le Polisario et l’Algérie, mais elle est connue de tous», a confié Claude Moniquet, précisant qu’aujourd’hui «tout le monde comprend très bien que le Polisario n’est plus réellement un acteur de la situation».
«Le Polisario est une survivance du passé, qui a beaucoup de mal à contrôler sa jeunesse, qui n’offre aucun espoir, ni aucune perspective politique ou de développement à la population prise en otage à Tindouf», a souligné l’analyste français.
Et de conclure que sur le plan international, «à part quelques gouvernements qui ont voulu faire plaisir à Alger en reconnaissant le Front Polisario, la plupart des États européens et des États qui comptent dans la région n’ont pas de relations avec ce groupe et ont adhéré par contre au projet marocain d’autonomie».
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Outre l’embrigadement militaire des milices du Polisario ainsi dévoilé, l’Algérie s’adonne à plein temps à des provocations diplomatiques en vue de saper le processus de règlement onusien sur la base d’une solution politique réaliste.
L’Algérie et le Polisario véhiculent aussi des allégations au niveau international sur une prétendue exploitation par le Maroc des ressources naturelles du Sahara sans que les populations locales puissent en profiter. Leur cynisme les a même poussés à s’attaquer à des accords de partenariat liant le Royaume à l’Union européenne.
Parallèlement à ces agissements, le Polisario a multiplié ces derniers temps, à l’instigation et avec l’aide militaire et logistique d’Alger, ses provocations dans la zone à l’Est du dispositif de sécurité qui avait été décrétée libre de toute présence ou installations militaire ou civile et fut confiée à la MINURSO suite aux accords de cessez-le-feu de 1991 stipulant clairement qu’aucun fait accompli ou changement de statu quo n'est permis entre le dispositif de défense et les territoires algérien et mauritanien.
Suite aux dernières incursions des éléments armés du polisario et à la faveur des preuves concrètes établies par le Maroc révélant des opérations de construction et d’installation de structures militaires par les séparatistes dans cette zone, toutes les forces vives de la nation s’érigent aujourd’hui, dans un élan et une forte mobilisation sans précédent, pour contrer toute manœuvre de la part des adversaires de l’intégrité territoriale visant à attenter ou à remettre en cause le statut de cette zone.
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Nul doute que le Maroc consentira tous les sacrifices pour sauvegarder ses intérêts supérieurs et s’opposer à toute atteinte à l'intégrité de l'ensemble de son territoire. Et comme l’a souligné le roi Mohammed VI dans un message remis récemment au Secrétaire Général des Nations unies, Antonio Guterres au sujet des développements gravissimes que connait la zone à l’Est du dispositif de défense au Sahara marocain, ces agissements "constituent une menace au cessez-le-feu, violent le droit international et les résolutions de l’ONU, et compromettent sérieusement le processus politique».
Le souverain a rappelé à Guterres, la responsabilité flagrante de l’Algérie qui finance, abrite, arme et apporte son soutien diplomatique et logistique au Polisario.
La responsabilité de l’Algérie a également été clairement pointée du doigt par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres dans son dernier rapport remis au Conseil de sécurité dans lequel il appelle ce pays à faire d’importantes contributions au processus politique et à augmenter son engagement dans le processus de négociations.
Le rapport enterre également de manière définitive les plans antérieurs, caducs et inapplicables, notamment l’option du référendum, confirmant ainsi le choix de parvenir à une solution politique sur la base des orientations données par les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007 et dans le contexte desquelles émerge la proposition marocaine d’autonomie comme la solution réaliste à la question du Sahara marocain dans un esprit de compromis.