Les jeunes diplômés supérieurs pourront toucher une indemnité de 1.200 dirhams par mois dès qu’ils auront fini leurs études. Pour cela, il faut qu’une proposition de loi présentée en ce sens par le PPS puisse aboutir. Le bureau de la première Chambre vient, en effet, de donner son feu vert pour la programmation et, éventuellement l'adoption, d’une proposition de ce texte déposé par les camarades de Nabil Benabdellah, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du week-end des 14 et 15 juillet.
Concrètement, le texte, déposé depuis décembre de l’année dernière à la Chambre des représentants par le groupement parlementaire du PPS, propose d’accorder aux jeunes diplômés à la recherche de leur premier emploi une indemnité mensuelle de 1.200 dirhams pendant une année. Et s’ils n’arrivent pas à décrocher un emploi pendant cette première année, la période de jouissance pourra être prolongée de six mois, mais pendant lesquels l’indemnité versée sera réduite de moitié (600 dirhams).
Selon le texte, sont éligibles pour bénéficier de cette aide de l’Etat tous les jeunes Marocains, lauréats des universités, des instituts supérieurs et des établissements de la formation professionnelle. Les bénéficiaires doivent, toutefois, s’inscrire dans un registre réservé à cet effet et mis à leur disposition au niveau des préfectures et des provinces du Royaume.
La proposition dispose également que dès que les intéressés décrochent un emploi, ils en avisent l’autorité gouvernementale en charge de l’emploi qui procède immédiatement à la suspension de paiement de cette indemnité.
Cette initiative, affirme le PPS, a pour objectif de permettre aux nombreux titulaires de diplômes supérieurs de faire face aux difficultés inhérentes à la recherche d’un premier emploi, rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Cela d’autant que le taux de chômage parmi les jeunes demeure plus élevé au Maroc, notamment chez les lauréats de l’enseignement supérieur.
Notons que cette proposition de loi présentée par le groupement parlementaire du PPS, parti membre de la majorité qui dirigeait le département de l’Emploi dans le gouvernement Benkirane et dont l’un des actuels ministres était directeur général de l’ANAPEC, ne mentionne pas qui financera cette indemnité ni qui se chargera de sa mise en œuvre.
Cela étant, pour faire adopter cette proposition, le PPS qui ne dispose que d’un groupement parlementaire (13 députés), doit compter sur l’appui des autres membres de la majorité, notamment le PJD avec ses 125 élus, et surtout sur la prédisposition du gouvernement à prendre en charge son budget et sa mise en œuvre.