Abdelaziz Bouteflika s'est rendu aujourd'hui à Grenoble "pour une visite privée durant laquelle il effectuera des contrôles médicaux périodiques", indique la présidence algérienne dans un communiqué.
Dans ce communiqué, relayé par l'agence de presse officielle du régime algérien (APS), il n'est pas précisé la nature des "contrôles médicaux périodiques" auxquels le locataire du palais El Mouradia est soumis annuellement.
L'état de santé du président Bouteflika reste "le secret le mieux gardé" en Algérie, le clan présidentiel étant très discret sur cette question qui préoccupe énormément l'opinion publique algérienne. Une guerre sourde oppose d'ailleurs le clan Bouteflika et celui de l'ancien patron du tout puissant Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général Mohamed Lamine Mediene, surnommé alors "rab dzaïr"! Une guerre sans merci met aux prises les deux clans, sur fond de succession au "président fantôme"!
Pour rappel, il a été diagnostiqué que le président Bouteflika avait été victime d'un accident vasculaire cérébral, en 2013 à l'Hôpital parisien Val-de-Grâce. Cet AVC a fait perdre au chef d'Etat toute capacité de mobilité et d'élocution, au point qu'il a disparu des écrans radars depuis longtemps. Sa dernière apparition, sur son fauteuil roulant, date de la semaine dernière quand il s'est rendu sur le chantier de la Grande mosquée d'Alger, dont la livraison était prévue pour fin 2016.
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Lors de cette visite de chantier, le président paraissait complètement diminué par la maladie.
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Pour rappel, une grosse polémique avait éclaté à la mi-avril 2016 suite à la publication d'une photo d'une rencontre entre Bouteflika et le Premier ministre français, Manuel Valls, à l'issue d'une réunion de la commission mixte franco-algérienne, à Alger. Cette photo montrait Bouteflika "gravement malade", relançant le débat en Algérie sur l'invalidité et l'incapacité du président algérien à gouverner son pays.
Cette nouvelle hospitalisation, annoncée par la présidence algérienne, vient ainsi nourrir les inquiétudes du peuple algérien frère au moment où le frère Saïd Bouteflika et son sérail tentent de faire accréditer la thèse d'un cinquième mandat pour l'inamovible Abdelaziz à l'horizon 2019!
