S’exprimant à cette occasion, M. Abdennabaoui a souligné que "les nouveaux champs d’action de l’avocat et les rôles non-traditionnels qu’il est appelé désormais à remplir, dont l’arbitrage et la rédaction des actes, requièrent plus d’attention, de précision et de responsabilité".
Il a appelé, à cet effet, à moderniser les organes et mécanismes d’exercice de la profession d’avocat et à faire preuve de "rationalité, de circonspection et d’ouverture sur les autres expériences".
Le procureur général du roi a relevé que "les transformations que connait le monde aujourd’hui, les nouvelles évolutions des attitudes dans la société et les changements des législations exigent de la part des barreaux d’avocats davantage d’implication en vue d’accompagner ce nouveau contexte mondialisé’’.
"En dépit de l’efficacité de la formation continue dans le développement des capacités intellectuelles et professionnelles de l’avocat, pour qu’il puisse accompagner les évolutions des législations, elle ne peut lui permettre une maîtrise totale des nouvelles lois", a-t-il estimé, insistant sur la nécessité d’encourager la spécialisation des avocats, qui est à même de contribuer à préserver les droits de toutes les parties.
Et d’ajouter que "l'indépendance du pouvoir judiciaire, qui constitue certes un pilier fondamental dans l’instauration de l’état de droit, ne peut remplir pleinement son rôle dans la réalisation de la justice et de l’équité sans une défense solidement organisée, libre, respectant la loi et attachée à la déontologie de la profession".
Le président du Ministère public a, par ailleurs, souligné que l’organisation de ce colloque à Fès permet de renouveler l’engagement des avocats et consolider les liens entre eux, estimant que ce genre de rencontres est de nature à contribuer au développement de la profession et la hisser au niveau des enjeux et des aspirations.