La remise par le prince Moulay Rachid de ce document a eu lieu, lundi à Addis-Abeba, lors de la cérémonie d’ouverture du 29e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA qui se tient sous le thème: “Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse”.
Présentée par le roi Mohammed VI, leader désigné pour gérer la question de la migration au niveau continental, cette note préliminaire se décline en quatre axes fondamentaux.
Le premier axe porte sur les politiques nationales. Ainsi, chaque pays a la responsabilité régalienne de gérer la migration illégale, de lutter contre les trafics de tous genres et de créer les conditions politiques d’intégration des migrants tout en veillant à la protection de leurs droits. La migration, selon la note, ne doit pas être un instrument de répression.
Quant au deuxième axe, il consiste en une coordination sous régionale sans laquelle les politiques nationales de gestion de la migration seront vaines. Les différentes sous-régions du continent évoluent à un rythme différencié en terme d’intégration régionale.
Les deux derniers axes renvoient à la perspective continentale et au partenariat international. Ainsi, il est nécessaire d’adopter une perspective continentale qui permet la mise en place d’une stratégique commune de la migration, en vue de surmonter les obstacles et défis que pose la question de la migration aux pays africains.
Pour ce qui est du partenariat international, la note souligne la nécessité pour les pays africains et de l’Union africaine d’évaluer les défis et les opportunités de la migration et y donnent suite. Devenue un enjeu global, la migration doit faire l’objet de partenariat dans lesquels l’Afrique devra pleinement jouer son rôle.
Devenue un enjeu global et continental, la migration pose certes des défis aux pays africains mais sa bonne gestion pourrait aussi être porteuse d’opportunités pour le continent.
Selon la note préliminaire, l’Afrique doit parler d’une seule voix au niveau international, défendre une vision commune et mettre en place une gouvernance partagée sur les questions de mobilité.
Selon les estimations des organisations internationales, le nombre de migrants dans le monde a atteint 250 millions en 2016. Les flux Sud-Sud sont plus anciens que les migrations Sud-Nord et représentent 59% de l’ensemble des mouvements migratoires.
La distinction traditionnellement opérée entre pays de départ, de transit et d’accueil n’est pas d’actualité.
La migration en Afrique est une migration de travail essentiellement intra-africaine. Tous les pays du continent sont devenus à la fois des pays d’émigration, de transit et d’installation, mais à des échelles variées.Il est fondamental que le continent parle d’une seule voix dans les foras internationaux et développe une approche globale et coordonnée des divers processus de négociations qui le lient aux autres parties prenantes sur les questions migratoires.