Le remaniement ministériel signera-t-il le retour des secrétaires d’État?

Réunion du Conseil de gouvernement, sous la présidence de Aziz Akhannouch (à l'arrière-plan), le 25 août 2022 à Rabat.

Réunion du Conseil de gouvernement, sous la présidence de Aziz Akhannouch (à l'arrière-plan), le 25 août 2022 à Rabat. . DR

Revue de presseKiosque360. Le prochain remaniement ministériel sera marqué par la nomination des secrétaires d’État dans les départements de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Santé et de l’Education nationale. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 31/08/2022 à 20h13

Les dirigeants des partis de la coalition gouvernementale s’attendent à ce que l’éventuel remaniement ministériel soit élargi pour comprendre des secrétaires d’État. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 1er septembre, que des sources gouvernementales avaient indiqué auparavant que quatre départements ministériels, au moins, seraient renforcés par de nouveaux responsables. Il s’agit des ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Santé et de l’Éducation nationale. Les mêmes sources soulignent que la nomination des secrétaires d’État n’obéira pas, comme par le passé, à une logique exclusivement politique mais répondra à une nécessité d’efficience. Il ne s'agit pas de reproduire l’expérience du gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani où les secrétaires d’Etat n’avaient pas de missions définies, ni d’attributions précises. Une pléthore de hauts responsables qui étaient nommés pour satisfaire aux desiderata des différents partis formant la coalition et qui ont fini par être révoqués. Ce qui ne sera plus le cas, souligne un dirigeant de la coalition gouvernementale. Car, dit-il, plusieurs secteurs ministériels vitaux ont besoin de secrétaires d’État pour alléger le fardeau des ministres. Néanmoins, poursuit-il, ce débat n’est plus évoqué, ces derniers temps, que dans le cadre des discussions sur le remaniement ministériel prévu. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que cet interlocuteur, qui a préféré garder l’anonymat, estime que plusieurs changements se produiront au sein du gouvernement à l’ouverture de la session législative d’octobre, notamment avec la nomination des secrétaires d’État. Il faut rappeler que dès la formation du gouvernement Akhannouch, on avait annoncé la nomination imminente des secrétaires d’État mais, depuis, l’Exécutif n’en a plus pipé mot. Le porte-parole du gouvernement avait refusé d’expliquer les causes du retard pris dans leur nomination. «L’important est que le gouvernement est à pied d’œuvre pour accomplir sa mission. Quant aux secrétaires d’État, ils seront nommés dans un avenir proche car leur désignation est tributaire de la procédure d’approbation», a-t-il précisé. Il est vrai que le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avait déclaré que «la nomination des secrétaires d’État n’obéirait pas à la logique du compromis, mais se ferait en fonction de la compétence et du besoin». Sauf qu’Akhannouch devra entamer d’âpres négociations avec les dirigeants des partis de la coalition qui chercheront à glaner le maximum de portefeuilles sans prendre en considération la compétence de leurs candidats.

Par Hassan Benadad
Le 31/08/2022 à 20h13