Cette décision a été qualifiée à Rabat "d'historique" et "de deuxième Marche verte" du Maroc initiée par le souverain dont le leadership est reconnu partout en Afrique.
Le360 a recueilli les réactions de deux hommes politiques marocains: Mohamed Cheikh Biadillah, ex-membre fondateur du Polisario et ancien président de la chambre des Conseillers du Parlement marocain, et Mohamed Talib, chercheur universitaire en études africaines.
Pour Cheikh Mohamed Biadillah, il s’agit d’une «grande décision car sans le Maroc, l'Afrique était amputée d'une force vive extraordinaire. Le poids de l'histoire et l'intensité de la géographie font que cette amputation a coûté beaucoup à l'Afrique».
«La décision de Sa Majesté le roi répond à une volonté de tous les acteurs politiques du Maroc permettant à l'Afrique de lancer de nouvelles dynamiques dans tous les domaines notamment économique et politique en vue de faire face aux défis communs en matière de sécurité et d'environnement surtout à la veille de la COP22 de Marrakech», enchérit Cheikh Biadillah, également ex-SG du PAM..
«C'est maintenant que l'Afrique doit prendre ses responsabilités et réparer les erreurs commises par Edem Kodjo, ancien secrétaire général de l'OUA», ajoute l’ancien ministre marocain de la Santé.
Cheikh Biadillah a poursuivi en affirmant: «nos voisins algériens doivent comprendre et reconnaître que le conflit artificiel est un conflit algéro-marocain. Les séquestrés de Tindouf doivent regagner le Maroc, leur pays d'origine».
Pour Mohamed Talib, chercheur en études africaines, «le message du roi est un plaidoyer bien bâti. La décision du souverain repose sur une vision claire, le royaume défendant un droit historique de réintégrer les institutions africaines. Le Maroc est un pays fondateur de l'Organisation de l'unité africaine (OUA, ancêtre de l'UA actuelle)».
«Le Maroc agit pour la cause africaine et en témoigne sa position de deuxième investisseur économique en Afrique tel que l'a souligné le souverain dans sa lettre au sommet historique de Kigali», explique Mohamed Talib.
Le troisième argument qui milite pour l'urgence du retour du Maroc, selon ce chercheur, au sein de l'UA se base sur le fait que 34 pays africains, soit la majorité des membres de cette organisation, soutiennent la réintégration du royaume.