Le Rassemblement National des Indépendants (RNI) s’élève contre une décision prise par le maire PAMiste de Tanger, Mounir Laymouri, concernant l’établissement d’un cahier des charges destiné à organiser et exploiter le souk hebdomadaire de Sidi Hssein.
Selon Al Akhbar dans son édition du mercredi 19 février, les conseillers du RNI, unis à l’opposition, justifient leur opposition par des soupçons de manipulation entourant ce dossier. Ils reprochent notamment au maire d’avoir mené cette initiative sans consulter les autres commissions, notamment celle des Finances, pourtant considérée comme le pilier central du conseil municipal.
Lors de la session ordinaire de la commune, les membres du conseil, y compris ceux du groupe majoritaire du RNI, ont réaffirmé leur refus catégorique de valider la décision du maire concernant le cahier des charges en question. Ils ont exigé sa révision sur la base de critères clairs et transparents, déplorant qu’il ait été rédigé en l’absence des autres composantes du conseil communal. Des intervenants n’ont pas hésité à souligner que «certaines parties au sein de la commune s’efforçaient de faire adopter ce point dans des circonstances opaques». Ils n’excluent pas que des élus, dont les proches possèdent des sociétés, cherchent à s’assurer des marchés liés à la gestion de certains pavillons de ce marché hebdomadaire.
Face à ces allégations, les conseillers insistent sur la nécessité de constituer une commission représentative, issue de toutes les composantes du conseil, afin d’élaborer un cahier des charges équitable et transparent. Par ailleurs, les membres du conseil communal avaient déjà accusé le maire de monter ce dossier sans leur avoir fourni les documents relatifs à la gestion du souk. «Ils affirment que certaines parties tentent de s’approprier les marchés liés au gardiennage, à la gestion des parkings et à la collecte des impôts auprès des commerçants», relaie Al Akhbar.
Bien que minoritaire, le maire a persisté dans sa volonté de valider ce document. Cependant, face à l’opposition ferme de la majorité des conseillers, il a été contraint de reporter la discussion sur ce sujet, en attendant l’élaboration d’un dossier détaillé qui sera soumis à l’ensemble des membres du conseil communal pour examen.







