Dans son discours à l’occasion de la rentrée parlementaire, le Roi Mohammed VI a expliqué que les valeurs religieuses et nationales constituaient le moteur essentiel du développement national, et un «mur fortifié» à même de faire face aux catastrophes et aux crises.
Les politiques publiques et les décisions de l’État ne seront pas efficientes sans l’adhésion au système de valeurs sur lequel ont été bâties le passé et le présent de cet État, écrit à ce propos l’éditorialiste d’Al Akhbar.
Le souverain a concentré ses derniers discours sur un système de valeurs à préserver, insiste l’éditorialiste, parce que les maux des politiques publiques et la dilapidation des deniers publics ne sont pas liés à une absence en ressources humaines, mais à la négligence de valeurs religieuses et nationales.
C’est la raison pour laquelle les discours du Roi interviennent à des moments choisis, que ce soit à cause de leurs répercussions douloureuses, comme le séisme d’Al Haouz, ou des défis sociaux, comme c’est le cas pour la réforme de la Moudawana, l’unification du registre social ou des aides publiques à instituer à des familles déterminées.
Ces discours royaux viennent ainsi rappeler toute l’importance des valeurs religieuses et nationales, à même de permettre de reconnaître un nécessaire respect de l’intérêt supérieur de la nation et des nombreuses sources de la légitimité de celle-ci, avec un objectif: le bien-être des habitants du Royaume.
Pour l’éditorialiste d’Al Akhbar, selon cette logique royale, l’État n’a pas besoin de commissions, d’instances et d’institutions pour protéger ces valeurs, mais a besoin de responsables qui incarnent les valeurs authentiques de la nation marocaine.
Des valeurs ouvertes sur d’autres, universelles, avec en priorité des valeurs religieuses et spirituelles en harmonie avec l’institution de la commanderie des croyants, qui se fonde sur le rite malékite, modéré et tolérant, ainsi que sur des valeurs nationales.
Priorité de ces valeurs nationales: le régime du Royaume, une monarchie constitutionnelle, et l’unanimité de tous autour du principe de l’intégrité territoriale.
En effet, l’État-nation marocain n’a pas été fondé par un décret colonial, encore moins par un statut ou une révolution éphémère, car il s’agit là, en fait, d’un pays séculaire dont l’histoire est plus vieille que celle dont peuvent se prévaloir ses colonisateurs.
Cet État demeurera fort et uni, grâce à une monarchie qui garantit sa pérennité et qui répond avec fermeté à toutes sortes d’agressions contre ses valeurs religieuses, spirituelles et nationales.