Témoignant de l’attention particulière qu'accorde le souverain à la réintégration socio-économique des personnes en conflit avec la loi, le nouveau centre fait partie d’un programme intégré mis en œuvre par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, en collaboration avec l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) et la Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion et leurs partenaires. Cet ambitieux programme, qui a vocation à être généralisé à toutes les maisons carcérales du Royaume, vise à transformer ces espaces de privation de liberté en milieu de rééducation, d'apprentissage, de savoir-faire, de savoir-être, de valorisation de soi et de réconciliation avec la société, à travers notamment le développement d'activités culturelles et sportives et la promotion des actions de prise en charge médicale, d'enseignement et de formation.
Il favorise également la réintégration socio-économique des personnes cibles qui pourront aussi bénéficier, une fois libérées, de l’accompagnement des centres post-carcéraux édifiés par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus à cet effet.
La réalisation du Centre de formation professionnelle au sein de la prison locale El Arjat II procède, ainsi, du choix opéré par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, privilégiant la formation et l'enseignement en tant qu'outils de réintégration sociale et professionnelle.
Bénéficiant à près de 170 détenus, le nouveau centre dispose d’ateliers de ferronnerie d’art, d’électricité et de mécanique auto, de plomberie sanitaire, de tapisserie, de coupe-couture, de coiffure, de bureautique, ainsi que de salles de cours (alphabétisation, éducation non-formelle), d’art plastique, de calligraphie, d’informatique et d’une bibliothèque.
Cet espace socio-pédagogique traduit la haute sollicitude dont le roi, que Dieu l’assiste, ne cesse d'entourer les personnes détenues, ainsi que la volonté constante du souverain de faire de l’espace carcéral une école de deuxième chance.
Par la suite, le roi Mohammed VI a procédé au lancement du programme d’appui aux microprojets et à l’auto-emploi des ex-détenus-Ramadan 2018, qui bénéficiera cette année à près de 270 anciens détenus originaires des villes de Kénitra, Khémisset, Salé, Fès, Meknès, Temara, Oujda, Jerada, Nador, Beni Mellal, Safi, Agadir, et Tiznit.
Initié par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, ce programme, qui mobilise cette année une enveloppe budgétaire de 6,5 millions de dirhams, illustre l’intérêt particulier qu’accorde le roi à l’avenir des citoyens incarcérés. Il procède également de la vision royale éclairée visant à renforcer la sécurité au sein de la société, à lutter contre la délinquance, à réduire la population carcérale et le taux de récidive et à créer des activités génératrices de revenus.
Le programme d’appui aux microprojets et à l’auto-emploi des ex-détenus-Ramadan 2018 consistera à apporter un appui financier ou en équipements à des ex-détenus porteurs d’un projet de vie personnel, élaboré sur la base d’un diagnostic établi pendant la période de détention avec l’assistance du service de préparation à la réinsertion (SPR), en adéquation avec la formation et le savoir-faire des bénéficiaires, ainsi qu’avec les besoins du marché du travail.
A cette occasion, le roi Mohammed VI a remis des chèques de soutien financier et divers équipements à 20 ex-détenus porteurs de projets AGR de la région de Rabat-Salé-Kénitra.