Dans le discours du Trône qu’il a adressé à son peuple, samedi 29 juillet dernier, le roi Mohammed VI a affirmé que seul le sérieux perdurait et que le pays avait besoin de ses enfants sérieux et consciencieux dans tous les domaines.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte dans son éditorial daté du lundi 31 juillet que le souverain a réaffirmé ce que dit le Marocain chaque jour «nous avons besoin de sérieux (Al maâkol)».
Le Roi nous a rappelé que le jour ou nous avons eu la foi («Nyaa»), le sérieux et le patriotisme dans le domaine du football, nous avons fasciné le monde entier et avons imposé à la terre entière de clamer le nom du Maroc. C’est dire qu’il n’y pas de secret dans la réussite, à part celui de s’armer de sérieux qui, comme l’a dit le souverain, doit être notre doctrine dans la vie et dans le travail qui englobe tous les domaines.
C’est à dire le sérieux dans la vie politique, administrative et judiciaire en servant le citoyen, et en faisant primer les intérêts supérieurs de la nation sur les surenchères et les calculs étroits: «le sérieux est la clé de voûte d’une approche intégrée qui subordonne l’exercice de la responsabilité à l’exigence de reddition des comptes et fait prévaloir les règles de bonne gouvernance, la valeur travail, le mérite et l’égalité des chances», a souligné le souverain dans un discours fort, franc et plein d’optimisme perpétuel, résultant des expériences cumulées depuis des années, des décennies et des siècles.
Des expériences qui ont permis au Maroc de s’élever au-dessus des comportements puérils auxquels tentent de nous attirer des opportunistes qui cherchent à miner la région.
Mais le pays reste droit dans ses bottes en s’armant de vigilance et de sagesse, afin que la raison prime sur des considérations politiciennes.
D’où ce rappel fait par le souverain aux dirigeants algériens, soulignant que le Maroc ne nourrissait aucune rancœur, ni malveillance à leur encontre et qu’il aspirait à ce que les relations entre les deux pays retrouvent leurs cours normal.
Le quotidien Al Akhbar, qui traite du même sujet dans son éditorial, souligne que le discours royal a indiqué que nous avons besoin de plus de sérieux dans la gestion de la chose publique.
D’autant que le Maroc jouit aujourd’hui d’un grand respect et d’une profonde considération de la part des grandes puissances du monde grâce à ses réalisations sportives, diplomatiques et sécuritaires.
Cette reconnaissance internationale nous impose de déployer plus d’efforts et de réaliser davantage de grands projets surtout dans le domaine social, économique et diplomatique.
Le souverain nous a placés, ainsi, dans le chemin du sérieux, qui est un passage sécurisé pour rejoindre les rangs des pays influents.
Le sérieux signifie, aussi, la rupture avec la mauvaise gestion et la perte du temps que l’on doit consacrer au développement dans les luttes politiciennes étroites.
Autant dire que le fléau qui mine la chose publique dans notre pays n’est pas dû à la rareté des ressources financières, ni au manque des compétences, mais il est causé par le manque de ce sérieux qui transforme les propos en politiques et les intentions en décisions publiques.