Le sort des ministres limogés par le roi

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Revue de presseKiosque360. Quel sera le sort des ministres dernièrement limogés par le roi suite, notamment, aux dysfonctionnements constatés dans la mise en œuvre des projets de développement de la ville d’Al Hoceima? La question, qui brûle toutes les lèvres, fait la Une de la presse nationale.

Le 30/10/2017 à 20h41

La nouvelle avait fait l'effet d'un séisme: Mohamed Hassad, ancien ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Nabil Benabdallah, ancien ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la politique de la ville, El houssaine Louardi, ministre de la Santé et Laarbi Bencheikh, secrétaire d’Etat chargé de la Formation professionnelle, ont été relevés de leurs fonctions pour avoir failli à la confiance royale. Et les quatre ministres, épinglés par le rapport de la Cour des comptes sur les retards des projets de développement de la ville d’Al Hoceima, «Al Hoceima, Manarate Al Moutawassit», et limogés ensuite par le roi, en application des prérogatives constitutionnelles du souverain et des articles 1 et 47 de la Constitution, font toujours les choux gras des médias.

Dans son édition de ce mardi 31 octobre, le quotidien Akhbar Al Yaoum s’interroge ainsi sur leur sort suite à ce limogeage. Que deviendront-ils? Mohamed Hassad, qui a quitté son département le jour même de sa révocation, le mardi 24 octobre, n’a donné signe de vie que le samedi suivant pour prendre part à une réunion du bureau politique du Mouvement populaire (MP). Une source de la Haraka confie au quotidien que la présence de Hassad laisse supposer que l’ancien ministre s’investit toujours pour prendre les commandes du parti de l’Epi à l’issue de son prochain congrès national. Par contre, son ancien secrétaire d’Etat chargé de la Formation professionnelle, Laarbi Bencheikh, membre du bureau politique du MP, était aux abonnés absents. La même source précise que l’ancien PDG de l’OFPPT, qui a atteint la limite d’âge depuis 2014, a pris sa retraite.

Pour ce qui est des deux autres ministres du parti du progrès et du socialisme (PPS), le quotidien fait savoir que l’ancien ministre de la Santé, El houssaine Louardi, devait rejoindre le service des urgences au Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca, tandis que le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah, est contraint d'attendre le prochain congrès de son parti pour connaître son sort, d'autant que ce limogeage a chamboulé ses cartes politiques. Le quotidien ajoute que Benabdallah optera probablement pour l’opposition, afin de préserver ses chances de rester aux commandes du parti du Livre car, si le parti devait rester dans le gouvernement, sa mission deviendrait difficile. 

Par Mohamed Younsi
Le 30/10/2017 à 20h41