Hier, les deux camps qui s'opposent, celui de Benchamas, et celui dit des "jeunes démocrates", ne sont pas parvenus à s'entendre une nouvelle fois sur l'élection, qualifiée de "controversée" ou de "légale", du président de la Commission préparatoire du 4e congrès du PAM prévu, en principe, début octobre 2019.
Pire encore, le fossé s'est creusé.
Le secrétaire général a pris des mesures radicales contre ceux qui se sont emparé de la présidence de la commission préparatoire du 4e congrès prévu début octobre à Rabat.
Il a notamment décidé le retrait du mandat de Mohamed El Hamouti à la tête du bureau fédéral et de saisir le ministère de l'Intérieur pour interdire toute réunion de la commission préparatoire du prochain congrès.
Lire aussi : PAM: réunion urgente du Bureau politique pour une sortie de crise
Soutenu par ses partisans au sein du bureau politique, composé de douze membres, Benchamas a demandé à la commission de discipline de se saisir de l'affaire de ce qu'il a appelé ceux qui ont "violé la légitimité" en élisant contre son avis Samir Koudar, samedi dernier, à la tête de la commission préparatoire de ce congrès.
Il s'agit là de mesures radicales qui ont été contrecarrées par une offensive des auteurs de "l'Appel de l'avenir".
Tout d'abord, dès l'énoncé du "verdict" de Hakim Benchamas, douze membres du bureau politique, sur les 24 présents, se sont retirés des débats, en considérant que les mesures prises contre eux sont des décisions "unilatérales" qui n'engagent que "la seule personnalité du secrétaire général".
Ils ont par la suite exprimé leurs regrets devant l'absence de volonté de l'autre camp de trouver une solution qui préserve l'unité du parti.
Les 12 contestataires, signataires du communiqué "l'Appel de l'Avenir" sont: Ahmed Akhchichine, Aziz Benazouz, Mohamed El Hamouti, Abdellatif Ouahbi, Ahmed Driss, Khalid Yanboue El Ghali, Achikha Hamdou Bada, Adil Labrikat, Najwa Koukous, Jamal Kamani, Saïd Sadikki, Mohamed Soloh.