Le torchon brûle entre le PSU et Annahj au sein de l’AMDH

Des tirs croisés au sein de l’AMDH. A l’approche de son congrès, prévu en avril prochain, l’Association marocaine des droits humains vit au rythme d’une dispute intestine qui ressemble à une guerre de tranchées. Les camarades de Nabila Mounib, dans la région de Fès-Meknès, accusent les membres d'Annahj de «vouloir mettre la main sur les appareils organisationnels de l’Association». Dans son numéro de ce mardi 2 décembre, le journal arabophone Akhbar Al Yaoum fait état de la réaction de plusieurs membres du Parti socialiste unifié (PSU) et de certains autres membres, sans appartenance politique, de l'AMDH, quant à ce qu’ils ont qualifié de «tentative d’hégémonie» de la part d’Annahj. Certains sont allés jusqu’à présenter leur démission, en guise de protestation. «Cela ne veut aucunement dire que nous quittons l’AMDH à laquelle nous restons fort attachés», ont-ils cependant précisé. Pour leur part, les activistes d’Annahj récusent totalement ces accusations. Ils se sont même dits «déçus de la démission de leurs camarades de Sefrou». Contacté par le journal, l’un des dirigeants d'Annahj a souligné que ses camarades «entendaient continuer leur action commune avec les membres des autres composantes» de l'Association. La concurrence pour décrocher des sièges, à l’approche du prochain congrès, ne signifie pas pour autant l’exclusion de l’une des composantes de l’AMDH, a-t-il encore souligné.